3 questions à : Philippe, garde équestre
Depuis 1999, la brigade équestre d’Île-de-France Nature accueille, informe et sensibilise les usagers des espaces naturels franciliens. Philippe, responsable de la brigade, nous en dit un peu plus sur le métier de garde-équestre… pour, qui sait, susciter des vocations ?
Quelles ont été tes motivations et ton parcours pour faire ce métier ?
Plus qu’un métier, je le considère comme une passion qui m’a permis d’être en contact avec les chevaux et d’évoluer en pleine nature. Ma motivation réside avant tout dans l’aspect relationnel du métier, le contact humain que génèrent nos missions auprès du grand public. Enfin, profondément ancrée en moi, j’ai cette volonté de faire respecter les règlementations en vigueur aux usagers.
Concernant mon parcours, il est purement « équestre ». Et dans cette spécialité, seules technicité et expérience comptent ! J’ai commencé l’équitation dès l’âge de 6 ans, pour ensuite pratiquer le saut d’obstacles en écuries de compétition.
Puis, j’ai intégré le régiment de cavalerie de la Garde républicaine de Paris en tant que gendarme auxiliaire, où je suis resté deux années. J’ai enchaîné sur l’Armée de Terre en tant que cavalier de manège au Centre Sportif d’Équitation Militaire de Fontainebleau, pendant 3 ans, avant de rejoindre Île-de-France Nature.
Pourquoi avoir choisi Île-de-France Nature ?
Une structure qui protège et aménage les espaces naturels d’Île-de-France, c’est plutôt louable, non ? Et puis, quoi de mieux qu’un élément naturel – le cheval – dans un milieu naturel ?
Je travaille pour l’intérêt général, avec le souci permanent d’améliorer le cadre de vie des Franciliens. Un vrai moteur au quotidien !
Île-de-France Nature m’a également offert des perspectives d’évolution : j’ai d’abord été garde équestre pendant plus de 8 ans avant d’être nommé au poste de responsable de la brigade équestre.
Quelles sont tes principales missions au quotidien ?
Mes missions portent essentiellement sur la surveillance à cheval des forêts régionales, ainsi que l’accueil du public et la sécurité. Je gère une équipe de six cavaliers permanents – et autant de chevaux – ainsi que la planification des tournées de surveillance sur nos sites.
Le cheval s’avère être un excellent vecteur de communication : les promeneurs sont attirés par l’animal et viennent facilement engager la conversation. Notre rôle de pédagogues s’en trouve facilité, notamment pour les messages liés à la sensibilisation à l’environnement et la limitation des incivilités. La posture à cheval plutôt « dominante » incite au respect en cas d’intervention plus répressive. Nous disposons d’une brigade VTT qui remplit des missions proches… mais les usagers sont rarement enclins à venir caresser un vélo !En résumé, nous sommes un point de contact privilégié entre Île-de-France Nature et les usagers des espaces naturels franciliens. Ceux-ci se sentent en sécurité et rassurés par notre présence !