Île-de-France Nature, en charge de l’aménagement et de la gestion des espaces naturels régionaux vous invite à partir pour un tour du monde photographique, sans bouger un pied de l’Île-de-France !
L’exposition Voyage dans les espaces naturels d’Île-de-France, créée en 2017 au Parc Floral de Vincennes, poursuit son parcours à travers la région. Cette exposition itinérante qui dévoile la richesse et la beauté insoupçonnées des paysages franciliens est à découvrir en ce moment sur deux sites : la Corniche des Forts à Romainville et le long de la Coulée verte des Bois Rochefort (Buttes du Parisis),
Une exposition itinérante
Avec cette exposition mouvante, Île-de-France Nature propose aux Franciliens, de découvrir la richesse de plusieurs espaces naturels souvent ignorés malgré leur proximité avec le cœur urbain de l’agglomération parisienne.
Après, entre autres, le Parc floral de Vincennes, la Forêt régionale de Bondy, le tout nouveau Conseil régional d’Île-de-France à Saint-Ouen, l’Espace naturel régional de la Butte Pinson, ou encore la commune de Morsang-sur-Orge, c’est au tour de deux nouveaux espaces naturels régionaux d’accueillir nos panneaux voyageurs !
Un goût d’ailleurs…
Cette expo photos en plein air pose un regard ludique en révélant des paysages ayant un goût d’ailleurs. Les cerisiers de la Butte deMarsinval (78), chargés de fleurs blanches, nous transportent tout droit sur l’île d’Hokkaido. Le sol rougeoyant de la Forêt régionale de Verneuil (78) rappelle la latérite des pistes de Guyane. L’allée des Lions de la Forêt régionale de Ferrières (77) fait soudain écho aux séquoias géants de la Sierra Nevada…
De quoi révéler aux yeux de tous, que les paysages franciliens n’ont parfois rien à envier à ceux du bout du monde ! Bon voyage…
Informations pratiques
Entrée libre
7j/7, 24h/24
Ce concentré de nature aux portes de Paris est visible jusqu’au printemps sur deux sites :
📍 Corniche des Forts à Romainville 🚌 Bus 318 – Arrêt Maneyrol 🚶 Accès : rue Vassou à Romainville
📍 Le long de la Coulée verte des Bois Rochefort (Espace naturel régional des Buttes du Parisis) 🚌 Bus 3 – Arrêt Place des Arts (ou stationnement possible sur le parking public) 🚶 Accès : depuis les boulevards du Parisis et des Bois Rochefort à Cormeilles-en-Parisis
Île-de-France Nature : acteur clé dans la reconstruction de Notre-Dame de Paris
La réouverture de Notre-Dame de Paris n’a jamais été aussi proche, cinq ans après l’incendie dévastateur qui a bouleversé le monde entier en d’avril 2019. Le week-end des 7 et 8 décembre 2024 marque donc un moment historique, puisque la cathédrale rouvrira ses portes au public en arborant son plus bel apparat après plusieurs années de restauration minutieuse. Au cœur de cet événement, la Région Île-de-France et son agence Île-de-France Nature ont joué un rôle clé, mobilisant des ressources financières et naturelles exceptionnelles pour contribuer à la renaissance de ce joyau patrimonial. Retour sur un engagement durable et symbolique, où le patrimoine naturel francilien est venu au chevet du patrimoine culturel.
60 chênes franciliens à la destinée singulière
Le 15 avril 2019, au lendemain du terrible incendie ayant ravagé la cathédrale Notre-Dame, Valérie PÉCRESSE, présidente de la Région Île-de-France, annonçait une contribution immédiate de 10 millions d’euros pour la restauration de cet édifice mondialement reconnu, si cher aux Franciliens.
En complément de cet engagement financier important, le Conseil d’administration de l’Agence des espaces verts, devenue depuis Île-de-France Nature, avait entériné le don en nature de 60 chênes issus des forêts régionales, en particulier celle de Ferrières (Seine-et-Marne), pour participer à la reconstruction de la « forêt » de Notre Dame, cette charpente vieille de 850 ans dévastée par l’incendie.
Des spécimens parfaits, pour certains bicentenaires, mesurant jusqu’à 35 mètres de haut et 110 cm de diamètre et répondant aux critères très stricts fournis par l’établissement public « Rebâtir Notre-Dame de Paris ». Leur abattage était programmé dans le plan de gestion de cette forêt, afin de favoriser sa régénération naturelle.
Cette contribution représente une part majeure des dons provenant des collectivités pour ce chantier historique et souligne l’exemplarité de la gestion pratiquée par Île-de-France Nature. L’Agence mène en effet, depuis plus de 40 ans, une gestion durable des forêts régionales, conforme à la Stratégie régionale pour la Forêt et le Bois, tout en apportant son expertise dans l’articulation des fonctions sociales, écologiques et économiques des forêts péri-urbaines.
Des savoir-faire d’exception au service d’un projet unique
La mobilisation des 60 grumes a nécessité une coordination minutieuse entre différents artisans et corps de métier (forestiers, éhouppeurs, bûcherons, débardeurs…) à la pointe de leur savoir-faire. Une fois sélectionnés, ces arbres ont été confiés aux compagnons charpentiers, véritables gardiens des techniques traditionnelles.
Sophie DESCHIENS, Présidente d’Île-de-France Nature : « Je salue la décision prise par le Conseil d’administration de l’époque, à la demande de Valérie PÉCRESSE, de faire don de ces 60 chênes. Île-de-France Nature a ainsi contribué à la renaissance de Notre-Dame de Paris, tout en démontrant l’importance de la gestion durable des espaces naturels régionaux et d’une sylviculture respectueuse des écosystèmes. Nous sommes fiers que ces bois franciliens participent à la restauration de la charpente et de la flèche de Notre-Dame. Ils sont les témoins d’un dialogue harmonieux entre le patrimoine naturel et le patrimoine culturel et participent à la transmission de ce patrimoine aux générations futures. Tout un symbole ! »
Le sentier pédagogique comme un hommage durable
Pour valoriser cette mobilisation, un sentier pédagogique Notre-Dame verra le jour en 2025 en forêt régionale de Ferrières. Ce parcours de 2,5 km, au cœur d’un massif forestier emblématique de plus de 3000 hectares, permettra notamment aux visiteurs de découvrir l’aventure et la destinée incroyable des chênes qui ont servi à la reconstruction de la charpente de la cathédrale. Mais il permettra également d’expliquer les pratiques de sylviculture durable mises en œuvre par Île-de-France Nature et, au-delà, de mettre en lumière la longue histoire qui lie les hommes et la forêt.
En associant ses ressources naturelles, ses savoir-faire et son soutien financier, la Région Île-de-France et son Agence Île-de-France Nature auront eu l’honneur d’être des acteurs essentiels dans la renaissance de Notre-Dame de Paris, symbole universel du patrimoine et de l’Histoire.
Île-de-France Nature: au cœur de la renaissance de Notre-Dame de Paris
La Région Île-de-France acquiert les 110 hectares du Bois du Piple (94) en vue de son ouverture au public
La Région Île-de-France renforce encore son engagement en faveur de la préservation des espaces naturels avec l’acquisition du Bois du Piple, situé sur les communes de Sucy-en-Brie et Boissy-Saint-Léger, pour un montant de 2,35 millions d’euros. Cet espace naturel de 110 hectares – l’équivalent de 160 terrains de football – est stratégique pour la préservation de la biodiversité et le renforcement des continuités écologiques régionales. L’une des dernières grandes forêts privées du Val-de-Marne, fermée au public jusque-là, va ainsi devenir dès 2026, un nouvel espace de nature et de loisirs accessible aux Franciliens et géré par Île-de-France Nature.
Une avancée déterminante dans la réalisation du Plan vert de la Région Île-de-France
Cette acquisition s’inscrit dans les objectifs du Plan vert de la Région Île-de-France qui visent à rendre accessibles 1 500 hectares de nature supplémentaires d’ici 2030 et qui a déjà permis d’offrir près de 1 000 hectares d’espaces verts et boisés ouverts au public depuis 2017. Le Bois du Piple renforcera la trame verte régionale et consolidera les continuités écologiques entre les espaces naturels de l’Est parisien, au sein du Périmètre régional d’intervention foncière (PRIF) de Grosbois. Qualifié d’« espace vert d’intérêt régional » dans le Schéma directeur environnemental de la Région Île-de-France (SDRIF-e), il est l’une des toutes premières applications concrètes de ce nouveau Schéma directeur en faveur de l’environnement.
Un projet au cœur de la politique régionale en faveur de l‘accessibilité des espaces naturels
Situé à 400 mètres à peine de la gare RER A de Boissy-Saint-Léger et à proximité directe d’un lycée, le Bois du Piple est desservi par plusieurs lignes de bus, le rendant facilement accessible. En moins de 15 minutes de trajet, cet espace de nature cerné par l’urbanisation et offrant un magnifique belvédère sur l’agglomération parisienne profitera aux 300 000 habitants des communes voisines carencées en espaces verts accessibles, telles que Bonneuil-sur-Marne, Chennevières-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Saint-Maur-des-Fossés et Créteil.
Un engagement fort au bénéfice d’une biodiversité remarquable
Île-de-France Nature sera le gestionnaire de ce nouvel espace naturel régional, pour le compte de la Région Île-de-France. L’Agence s’engage à préserver la vocation naturelle du Bois du Piple, classé comme Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) et à assurer la sauvegarde des boisements, de la prairie et des zones humides. Cette diversité de milieux abrite en effet de nombreuses espèces animales et végétales, dont 12 sont protégées à l’échelle régionale. Ainsi, cette acquisition signe la préservation, sur le long terme, d’une biodiversité remarquable à l’échelle de la métropole parisienne.
Une acquisition rendue possible grâce au partenariat avec les collectivités
Dans le cadre de la prise de possession du site, Île-de-France Nature procédera à la mise en sécurité et à l’aménagement paysager du Bois du Piple pour un montant de l’ordre de 500 000 euros, correspondant à la création de cheminements, l’aménagement des entrées, la signalétique, la gestion écologique, la restauration et l’entretien des ouvrages hydrauliques et des mares ainsi que la rénovation du patrimoine bâti. Les communes de situation partenaires, Boissy-Saint-Léger et Sucy-en-Brie (94), prendront en charge les frais d’entretien et de surveillance du domaine à hauteur de 50 000 euros par an.
Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France : « Après l’acquisition du Bois Saint-Martin, celle du Bois du Piple est la manifestation concrète de notre engagement fort et renouvelé en faveur d’une écologie au bénéfice direct des Franciliens. Ce bois sera, pour ses 300 000 riverains de petite couronne, un espace de nature améliorant nettement leur qualité de vie, et un abri en temps de canicules. Nous en ferons également un refuge plus durable pour notre biodiversité. »
Sophie Deschiens, Présidente d’Île-de-France Nature : « Avec l’acquisition de ce nouvel espace naturel régional, nous restaurons l’équilibre entre la ville et la nature. Sa grande accessibilité et la magnifique vue qu’il offre représenteront un atout majeur pour de nombreux Franciliens. Ce joyau naturel vient renforcer la trame verte régionale et le développement des corridors écologiques au profit de la faune et de la flore. »
La région Île-de-France a voté son Schéma directeur environnemental !
La séance de la rentrée 2024 du Conseil régional a été spécialement consacrée à l’adoption du Schéma directeur de la région Île-de-France environnemental ou SDRIF-E, qui porte sur l’aménagement de notre territoire d’ici à 2040. On vous explique pourquoi c’est une bonne nouvelle !
Aerial view of Paris outskirts taken from airplane, France
Le SDRIF-E en quelques mots :
Le SDRIF-E est le document qui planifie l’aménagement et le développement de notre région à long terme, jusqu’en 2040, pour les 12 millions de Franciliens. C’est une grande feuille de route qui aide à organiser notre territoire, les infrastructures, les logements, les espaces verts, et bien d’autres choses encore.
Après une concertation sans précédent menée en coopération avec Île-de-France Nature et l’ensemble des acteurs de notre territoire, il a été voté par la Région le 11 septembre 2024.
En bref, le SDRIF-E sert à :
Organiser l’espace : il décide quelles zones seront destinées à l’habitation, quelles zones seront réservées à l’agriculture, et où seront développées des infrastructures (comme les transports, les routes, etc.).
Encourager les mobilités douces et les transports en commun : pour réduire la pollution et les embouteillages, le SDRIF-E met l’accent sur le développement des transports en commun (comme les lignes de métro ou de train) et des modes de transport non-polluants (vélo, marche…).
Promouvoir un développement économique équilibré : il vise à assurer que les emplois et les entreprises soient mieux répartis dans toute notre région.
L’implication d’Île-de-France Nature
Île-de-France Nature a été partie prenante dans l’élaboration du SDRIF-E, en faisant valoir son expertise lors des nombreux ateliers de concertation. Elle va aussi jouer un rôle majeur dans sa mise en œuvre, à travers la préservation d’espaces naturels, agricoles et forestiers et l’accélération des opérations de renaturation !
En effet, le SDRIF-E a des objectifs qui résonnent avec notre ADN et pour lesquels nos équipes sont pleinement mobilisées au quotidien :
Protéger notre environnement : il prévoit de préserver les espaces naturels et agricoles, et de lutter contre l’étalement urbain (souvent au détriment des terres agricoles et des espaces verts).
Anticiper nos défis climatiques : le SDRIF-E prend aussi en compte les changements climatiques et cherche à rendre notre région plus résiliente face aux risques comme les inondations ou les vagues de chaleur.
Le SDRIF-E est donc le plan stratégique pour rendre notre région plus agréable à vivre, tout en prenant soin de notre environnement afin de préparer l’avenir, et permettre l’accès à la nature partout et pour tous ! De quoi donner le sourire, non ?
Pour en apprendre plus sur le SDRIF-E et visionner une courte vidéo qui fait la part belle aux espaces naturels régionaux, c’est juste ici !
Butte Pinson : un projet de reconquête au service de l’amélioration du cadre de vie des franciliens
Situé au cœur de l’agglomération parisienne, dans un secteur fortement urbanisé et carencé en espaces verts, l’Espace naturel régional de la Butte Pinson a tout le potentiel d’un lieu de promenade et de contact à la nature. Depuis 2010, Île-de-France Nature y conduit un chantier de réaménagement ambitieux afin de reconquérir progressivement, pour le bonheur des promeneurs et des riverains, un site anciennement exploité pour ses ressources de gypse. Aujourd’hui, la cinquième phase du projet est en cours : la promenade transversale, permettant de rallier la Butte Pinson depuis le centre urbain, sera bientôt ouverte au public.
Un peu d’histoire
Sur les coteaux de la Butte Pinson se sont succédé, au fil des siècles, meuniers, vignerons, maraîchers et carriers qui ont exploité les sables du sommet de la butte, puis ses sous-sols riches en gypse jusque dans les années 1960. Ces exploitations à ciel ouvert firent disparaître peu à peu le relief naturel de certains versants de la butte et créèrent des galeries souterraines, partiellement remblayées de matériaux inertes et d’ordures ménagères. Boudée par le public jusque dans les années 1980, la Butte Pinson regagne peu à peu le cœur des promeneurs.
« Petite sœur » de la butte Montmartre, elle surplombe le bassin parisien et offre un point de vue exceptionnel sur les environs.
Elle est située sur deux départements (Val-d’Oise et Seine-Saint-Denis), deux intercommunalités Communauté d’agglomération de Plaine Vallée et Établissement public territorial Plaine Commune) et sur quatre communes (Montmagny, Groslay, Villetaneuse et Pierrefitte-sur-Seine).
De l’abandon à la renaissance de la Butte Pinson
Maillon important de la Ceinture verte d’Île-de-France, la Butte Pinson renaît grâce à l’action historique d’Île-de-France Nature, menée avec de nombreux partenaires : acquisition du foncier, sécurisation, préservation, requalification, aménagement et ouverture au public de ces espaces naturels et/ou délaissés. Depuis près de 30 ans, l’Agence intervient sur la Butte Pinson pour mettre en œuvre un projet de parc régional. Une intervention rendue possible grâce à la création en 1985 d’un périmètre de protection sur ce site.
Aujourd’hui gestionnaire, aménageur et maître d’œuvre, elle avance main dans la main avec les partenaires locaux, qui participent aux frais de gestion et d’entretien, pour mener à bien ce projet de reconquête. Son but ? Offrir aux 200 000 habitants résidant à proximité, et plus largement à l’ensemble des Franciliens, un espace de nature supplémentaire à travers un vaste projet de reconquête, mêlant renaturation et aménagements.
Plus de 100 hectares de nature supplémentaires dans une zone carencée en espaces verts
Situé au cœur de l’agglomération parisienne, sur 4 communes du Val-d’Oise et de Seine-Saint-Denis carencées en espaces verts et de nature, l’Espace naturel régional de la Butte Pinson porte en lui tous les atouts pour devenir un lieu de promenade, de rencontre et d’éveil à la nature.
Un projet de reconquête et de renaturation d’ampleur régionale rendu possible grâce à plusieurs actions foncières. Menées depuis 2011 pour le compte de la Région et en lien étroit avec les conseils départementaux, elles ont permis d’acquérir plus de 100 hectares. Avec l’aménagement de la Butte Pinson, Île-de-France Nature fournit un exemple de son savoir-faire et contribue de manière significative aux objectifs du Plan vert régional.
Montant total des acquisitions : 22 millions d’euros
De 2012 à 2023, une reconquête progressive
La reconquête de la Butte Pinson met en œuvre divers aménagements et actions de renaturation. Sur la base de nombreuses études, Île-de-France Nature a élaboré, en partenariat avec les collectivités territoriales de situation, un schéma directeur d’aménagement permettant une avancée progressive du projet. Ce schéma se veut évolutif dans le temps, en fonction de l’avancée des acquisitions foncières et des contraintes d’aménagement (pollutions et instabilité des sols remblayés). Progressivement mis en œuvre par l’Agence, il a permis d’aboutir à des réalisations emblématiques sur les 15 dernières années :
Phase 1 : le ruban vert (2012-2014)
Phase 2 : les jardins familiaux et partagés (2015)
Phase 3 : le parc sud (2018-2020)
Phase 4 : le Bois Moreau Fontaine (2019-2020)
Phase 5 : la promenade transversale (2022-2023)
Aujourd’hui 57 hectares du site aménagés sont ouverts au public. 43 hectares restent à aménager.
Montant total des aménagements réalisés depuis 2002 : 14,8 millions d’€ (prise de possession, mise en sécurité, nettoyage des parcelles dégradées, aménagements pour l’accueil du public et renaturation)
Le ruban vert (2012-2014) : colonne vertébrale de la butte Cette première étape structurante du projet a permis l’aménagement du Ruban vert, large allée piétonne qui serpente, au cœur d’une vaste prairie, la Butte Pinson sur plus d’un kilomètre. Véritable colonne vertébrale de la butte, le Ruban vert relie Montmagny (Val-d’Oise) à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), tout en desservant les boisements attenants, les jardins familiaux, ou encore la ferme pédagogique par de nombreux chemins de tonte et sentiers latéraux. Surface : 3,3 hectares Montant du projet : 1 200 000 €
Les jardins familiaux et partagés (2015) : Un retour aux sources pour une réappropriation du site par les habitants En écho à son lointain passé agricole, l’aménagement des jardins familiaux et partagés a permis aux habitants de se réapproprier plus d’un hectare de terre de la Butte Pinson. Ils y cultivent 38 parcelles. Les arbres fruitiers préexistants ont été préservés lorsque leur état sanitaire le permettait, d’autres variétés anciennes ont été plantées. Un poulailler collectif a vu le jour sur l’une de ces parcelles, aujourd’hui investi par des écoles, des centres sociaux et des associations locales issues des quatre communes. Surface : 1,2 hectare Montant du projet : 800 000 €
Le parc sud (2017-2020) : Une vue plongeante sur le cœur du parc Les travaux d’aménagement du Parc sud ont permis de redonner ses lettres de noblesse à cet ancien parc départemental, qui souffrait, par son délabrement et son manque d’équipement, d’une mauvaise réputation. Le site a été sécurisé, et surtout, valorisé par des travaux ambitieux : réaménagement de la grande plaine de jeux et ses abords, valorisation des entrées principales et chemins, restauration de la mare et réalisation d’un belvédère en haut de la cascade végétalisée pour profiter d’une vue plongeante sur le cœur du parc. Le Parc sud est désormais réinvesti par les familles, les promeneurs et de nombreuses activités culturelles et sportives. Surface : 7 hectares Montant du projet : 1 520 000 €
Le bois Moreau Fontaine (2019-2020) : Une connexion avec l’urbain et les transports en commun Situé au bord de la N1 et au pied du tramway T5, l’aménagement du bois Moreau-Fontaine a permis de valoriser 4,5 hectares de bois, 400 mètres de chemins et de désenclaver le quartier voisin. Associé à une nouvelle entrée au nord-est de la butte, il permet de relier Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) au quartier Barrage de Montmagny situé dans le département voisin du Val-d’Oise. Cet espace naturel offre aujourd’hui des opportunités de promenade dans des ambiances diverses de jardins, vergers (200 arbres plantés), clairières, en lisère de bois puis jusqu’au cœur des boisements. Surface : 4,5 hectares Montant du projet : 600 000 €
La promenade transversale, cinquième tranche des travaux d’aménagement sortie de terre au printemps 2024
Les espaces verts et urbains gagnent à s’ouvrir les uns aux autres. Tout en améliorant le cadre et la qualité de vie des riverains, la création de continuités est indispensable pour faciliter l’accès et la circulation des personnes aux espaces naturels depuis les zones résidentielles. Une nouvelle phase de ce projet d’envergure (5e tranche) a démarré en octobre 2022 sur la commune de Montmagny (Val-d’Oise). 4,5 hectares de nature supplémentaires sont désormais ouverts au public depuis le printemps 2024.
Autour d’une grande promenade d’environ 700 mètres reliant le centre urbain au Ruban vert, la Promenade transversale permet d’évoluer dans des ambiances variées :
Depuis le Ruban vert, la promenade et ses abords vous offriront un point de vue sur les coteaux de Montmorency et les buttes du Parisis.
Par une passerelle, le franchissement du ru d’Arra permet d’accéder à une collection de vivaces et de graminées à vocation conservatoire et pédagogique (3 500 plants répartis sur 1,5 hectares).
De nouvelles parcelles de jardins familiaux et partagés, mises à disposition des riverains, prolongent ces aménagements et s’insèrent dans le tissu résidentiel.
Une étape de plus franchie dans le projet de reconquête, de préservation et de renaturation de ce site naturel remarquable du Val-d’Oise et de la Seine-Saint-Denis.
La promenade transversale en chiffres :
700 mètres de promenade
4,5 hectares de parc
1000 arbres plantés
1 hectares de friche boisée
1,5 hectare de vivaces et graminées
11 parcelles de jardins partagés
1,6 million d’€ d’investissements
Les futurs aménagements de la Butte Pinson
Phase 6 : la clairière des Bas Jardins (2023-2025)
Phase 7 : Couronne des Vergers (2025)
Phase 8 : Redoute et Champ à Loup (2027)
LA CLAIRIÈRE DES BAS JARDINS (2023-2025) : un aménagement qui finalise la reconquête du sud-ouest de la butte Au sud-ouest de la Butte Pinson et dans la continuité de la Promenade transversale, les Bas jardins sont l’héritage du remblaiement d’une ancienne carrière de gypse et d’anciennes parcelles de jardins et vergers. À travers la création de cheminements vers le tissu urbain des quartiers Nord de Villetaneuse, le projet vise à finaliser la reconquête de la butte dans ce secteur, entre Parc sud, Ruban vert et Promenade transversale. Au coeur de la grande clairière, un belvédère proposera au public une halte ombragée et un point de vue saisissant sur cet espace ouvert. Les bosquets boisés seront confortés pour améliorer la biodiversité du site. Une roseraie sauvage en lanière permettra aux promeneurs de déambuler dans une zone aujourd’hui très enfrichée.
LE CHAMP À LOUP ET LA REDOUTE (2027) : les secteurs occupés Île-de-France Nature est propriétaire, pour le compte de la Région, de la majorité des terrains des secteurs de la Redoute et du Champ à Loup. Occupés depuis une trentaine d’années par la communauté des Gens du Voyage, ils ne représentent pas moins de 30 hectares de terres classés «Espace naturel sensible ». L’Agence s’est associée à la sous-préfecture de Sarcelles et ses services, à la Communauté d’agglomération Plaine Vallée et aux communes de Montmagny et de Groslay pour mener à bien un vaste projet de réhabilitation de ces deux secteurs visant à :
reloger (93 logements) et accompagner socialement les familles de la communauté des Gens du Voyage volontaires à la sédentarisation (maîtrise d’ouvrage : CA Plaine Vallée / maîtrise d’oeuvre : l’OPAC de l’Oise),
sécuriser (arrêt des décharges sauvages et des occupations illicites) et dépolluer les périmètres,
aménager et renaturer ces 30 hectares de terres classés « Espace naturel sensible » dans le cadre du schéma directeur, en vue de leur ouverture au public.
Grâce aux premiers relogements, Île-de-France Nature a déjà pu commencer un travail de prise de possession de certaines parcelles et élabore une méthodologie pour traiter les déchets en optimisant les revalorisations potentielles.
Un projet éco-responsable
Île-de-France Nature cherche à respecter au maximum la valeur de l’existant : la topographie, mais aussi les habitats et les espèces. Les chantiers qui se succèdent se veulent exemplaires en évitant, autant que possible, l’exportation de matériaux en décharge. Cette gestion au plus près des volumes de déblais mis en remblais permet de limiter la circulation des camions dans l’agglomération. Les aménagements visent également la diversification et la valorisation des ambiances végétales, en s’appuyant sur une palette d’essences locales. Les espèces sont sélectionnées pour s’adapter à des sols complexes mais aussi à des périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes en Île-de-France. En matière d’entretien, Île-de-France Nature n’utilise aucun produit phytosanitaire (objectif « zéro phyto »). Pour permettre l’épanouissement de la biodiversité, l’Agence privilégie par ailleurs une gestion différenciée du site : propre à chaque espace, elle prend en compte ses spécificités (faune, flore, topographie, etc.), sa vocation, sa fréquentation et sa situation.
Nos partenaires :
Commune de Montmagny
Communauté d’Agglomération Plaine Vallée
Commune de Villetaneuse
Plaine Commune Grand Paris
Département du Val d’Oise
Département de Seine-Saint-Denis
Syndicat Intégré Assainissement et Rivière de la région d’Enghien-les-Bains (SIARE)
Île-de-France Nature, qui protège et gère le patrimoine naturel régional, développe une stratégie ambitieuse de renaturation, en réponse à l’objectif « Zéro artificialisation nette » et à ceux du « Plan régional d’adaptation au changement climatique » (PRACC). Le vif succès rencontré par le 1er appel à manifestation d’intérêt « Retour de la nature en ville » lancé fin 2022 (119 dossiers déposés) a révélé les besoins prégnants de renaturation des communes et des intercommunalités de la région, mais également leurs engagements et leurs attentes pour mener à bien leurs projets. Forte de ce constat, Île-de-France Nature lance une deuxième session qui a vocation à accompagner en priorité les projets de renaturation et de création d’espaces verts en zone dense et au sein des continuités identifiées dans les documents stratégiques régionaux tels que le Schéma directeur régional d’Ile-de-France (SDRIF) et le projet de Schéma directeur environnemental (SDRIF-E). Pas moins de 2 millions d’euros pourront être alloués aux collectivités porteuses de projets de renaturation dans le cadre de cet appel à manifestation d’intérêt.
LA DATE BUTOIR POUR LE DEPÔT DES CANDIDATURES EST REPORTEE AU 31 MARS 2024 POUR PERMETTRE AUX PORTEURS DE PROJETS DE FINALISER LEUR DOSSIER.
Dépôt sur la plateforme Mes démarches de la Région Île-de-France (téléservice AMI Retour de la nature en ville : soutien aux études de renaturation et de création d’espaces verts).
Des espaces verts et de nature prégnants en Île-de-France mais inégalement répartis
Si les forêts, les espaces naturels et les espaces verts urbains constituent près d’un tiers de la surface de l’Île-de-France (31 %), leur répartition actuelle est inégale.
Conséquence ? Sur les 1 276 communes d’Île-de-France, pas moins de 919 d’entre elles sont carencées en espaces verts accessibles, et 53 très carencées. 75 % des communes proposent ainsi un ratio d’espaces verts par habitant insuffisant (moins de 10 m2 d’espaces verts/habitant), et/ou une accessibilité insatisfaisante à des espaces verts de respiration pour 30 % de leurs habitants [1]. Au regard de l’enjeu environnemental, climatique, sanitaire et social, cet appel à manifestation d’intérêt « Retour de la nature en ville » constitue, aux côtés du Plan vert régional et du dispositif « Création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées », l’une des premières déclinaisons opérationnelles pour adapter les villes aux effets du changement climatique.
En s’appuyant sur les solutions fondées sur la nature, les collectivités s’engagent auprès d’Île-de-France Nature à faire entrer davantage la nature dans les espaces urbanisés et à en faire un objectif prioritaire de leurs plans d’actions.
[1] La carence en termes d’accessibilité s’exprime lorsque 30% des habitants de la commune sont situés, en distance à pied de leur domicile, à la fois à plus de :
200 m d’un très petit (moins d’un hectare) espace vert ou boisé ouvert au public,
300 m d’un petit espace (de 1 à 10 ha),
600 m d’un moyen espace (de 10 à 30 ha)
1200 m d’un grand espace
Désartificialiser et végétaliser pour retrouver une fonctionnalité écologique des espaces
En mettant en place une aide à l’ingénierie de projet via cet appel à manifestation d’intérêt, Île-de-France Nature propose de participer au financement des études prospectives, pré-opérationnelles et techniques des collectivités pour répondre à leurs besoins en matière de maturation et de conception des projets.
La réalisation en tant que telle de ces projets pourra être par la suite subventionnée par des aides de la Région et des partenaires, au premier plan desquelles le Plan Vert régional, géré par Île-de-France Nature, ou encore le dispositif « Création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées ».
L’objectif de renaturation des villes vise à accroître les surfaces sur lesquelles seront créées des espaces urbains végétalisés abritant des espèces locales et variées. Sur ces places, espaces publics, friches urbaines, espaces linéaires arborés accompagnant les voiries… le but est d’associer un travail de végétalisation et de désartificialisation des sols pour leur permettre de retrouver leur fonctionnalité écologique.
Renaturation d’un ancien chantier RATP et création d’un parc à Rosny-sous-Bois (93)
L’objectif est d’étudier le potentiel de renaturation des espaces à proximité immédiate de la future station de métro « La Dhuys » (Ligne 11 Est) et de créer le parc du Coteau : un véritable écrin de biodiversité et une étape marquante dans la Promenade des Hauteurs, en connexion avec le parc des Guillaumes.
Secteur carencé
Emprise du projet : 11 600 m²
Potentiel d’espaces verts créés : 6 000 m²
Montant de la subvention : 100 000 € HT
Extension et requalification du parc Schuman à Montrouge (92)
Après l’acquisition de nouvelles parcelles bâties en bordure du parc, la ville de Montrouge souhaite les déconstruire pour agrandir le parc et créer une nouvelle entrée. Elle prévoit dans le même temps la requalification globale du parc avec de nouvelles plantations et la réfection des chemins.
Secteur très carencé
Espaces verts créés : 1 600 m2
Montant de la subvention : 500 000 € HT
Création d’un espace vert public au cœur du quartier des Larris à Fontenay-sous-Bois (94)
Le projet consiste à créer un espace vert sur un ancien centre commercial acquis par la Ville. Les bâtis seront démolis pour retrouver des espaces en pleine terre avec plantations d’essences locales, création de cheminements et d’un potager.
Secteur très carencé
Espaces verts créés : 2 000 m2
Projet également soutenu au titre du Plan vert
Montant de la subvention : 108 552 € HT
Plus d’informations et dépôt des candidatures:
Règlement d’intervention : retrouvez ici le règlement d’intervention du 2e appel à manifestation d’intérêt « Retour de la Nature en ville »
Dépôt des candidatures : La date butoir est reportée au 31 mars 2024 pour permettre aux porteurs de projets de finaliser leur dossier, qui est à déposer sur la plateforme « Mes démarches » de la Région (Téléservice « AMI Retour de la nature en ville : soutien aux études de renaturation et de création d’espaces verts »).
Chabrand-Thibault : un petit domaine précieux désormais ouvert aux plus curieux
C’est le privilège des explorateurs et des archéologues que de découvrir les choses précieuses que le temps ou les gens ont enfoui dans l’oubli. Mais pour le découvreur, passées les fouilles et la trouvaille miraculeuse, vient le moment de partager le secret bien gardé. C’est ce qu’on fait Île-de-France Nature et la Région Île-de-France en aménageant le domaine Chabrand-Thibault pour son ouverture au public. Propriété close de 10 hectares à peine, ce petit domaine regorge de vestiges romantiques dans un cadre faisant la part belle à la nature et à la biodiversité. Telle une pièce de musée bien soignée, le domaine Chabrand-Thibault, jadis privé, s’offre désormais à la promenade discrète et respectueuse pour le plaisir des plus curieux.
Le domaine Chabrand-Thibault est situé sur la commune de Cormeilles-en-Parisis, dans le département du Val-d’Oise (95). Il fait partie de l’Espace Naturel Régional des Buttes du Parisis, un maillon essentiel de la Ceinture verte d’Île-de-France, géré par l’Agence Île-de-France Nature pour le compte de la Région Île-de-France en partenariat avec la communauté d’agglomération Val Parisis. Propriété close de quelque 9 hectares, ce petit domaine regorge de vestiges romantiques dans un cadre faisant la part belle à la nature et à la biodiversité. Les travaux d’aménagement réalisés par Île-de-France Nature ont permis l’ouverture au public de ce site jadis privé dans le cadre des objectifs fixés par le Plan vert de la Région Île-de-France.
Le parcours aménagé s’ouvre aux abords de l’église Saint-Martin, classée Monument Historique par arrêté du 13 février 1997. En contrebas du domaine, la promenade longe une prairie préservée qui revêt un intérêt à la fois écologique et historique puisque son tracé n’a que très peu évolué au fil des siècles. Sur la gauche, avant que ne vienne au visiteur l’envie de le gravir, le parc forestier prend déjà de la hauteur sur les pentes de la butte. Historiquement rattaché au domaine privé de la Châtaigneraie, fermé au public depuis des décennies, il renferme un boisement présentant de très beaux chênes et châtaigniers, des sous-bois fleuris de muguet et de jacinthes et de nombreuses espèces d’oiseaux comme le Pic épeiche, le Pic vert, la Sittelle torchepot, le Geai des chênes, la Fauvette à tête noire, le Pinson des arbres, ou les Mésanges bleues et charbonnières. Cette partie boisée renferme également les vestiges d’un parc romantique et d’une forêt plus « jardinée ». On y trouve une ancienne mare maçonnée entourée d’essences d’arbres ornementaux du parc datant du XIXe siècle (platanes, pins), les ruines d’un ancien nymphée et des arches blanches dont l’origine reste inexpliquée et pleine de mystère.
Pris en étau entre le plateau et le coteau sud de la butte, le parc Chabrand-Thibault offre enfin une vue panoramique dégagée sur le centre historique de Cormeilles-en-Parisis et la vallée de la Seine. Une bien belle récompense pour quiconque entreprend son ascension.
De gauche à droite : le vestige du nymphée, les arches de la clairière dont l’origine reste inexpliquée, le portail historique de la route Stratégique
Des espaces verts et boisés au service des Franciliens
Île-de-France Nature a réalisé également une grande volée d’escaliers, faite de pavés de grès de Fontainebleau : un matériau patrimonial et local, en cohérence avec l’architecture du centre ancien de Cormeilles. Afin de favoriser l’économie circulaire et de limiter l’impact sur l’environnement, le choix de l’Agence s’est porté sur des pavés de réemploi, plutôt que des pavés neufs importés d’Inde. 180 marches au total qui gravissent les 35 mètres de dénivelé du coteau jusqu’au plateau boisé et à l’allée historique bordée de chênes. Un confortable cheminement redessine quant à lui la lisière boisée et s’intègre dans la pente du terrain, dont les terrassements ont été limités au strict minimum afin de préserver les arbres existants et de réduire l’impact sur la biodiversité du site. Sans oublier les larges bancs qui permettent de se fondre dans le vaste panorama sur la vallée de la Seine avec toujours l’espoir de pouvoir ralentir le temps pour prolonger les bons moments.
Le projet d’ouverture au public du domaine régional Chabrand-Thibault répond aux impératifs fixés par le Plan vert. Lancé en 2017 par la Région, celui-ci a pour objectif de pallier de manière significative le déficit en espaces verts accessibles en Île-de-France. Pour ce faire, il prévoit la création de 1 000 hectares supplémentaires d’espaces de nature ouverts au public d’ici à 2025. Les travaux d’aménagement en cours du domaine Chabrand-Thibault participent de cette ambition et permettent aujourd’hui l’ouverture au public de ce site élégant et discret.
21 mars 2023 – En cette journée internationale des forêts s’est tenue la restitution publique de la Convention citoyenne sur la forêt et le bois en Île-de-France organisée par FIBOIS dans le cadre de la 3ème édition des états généraux de la forêt et du bois. Cette grande concertation à laquelle contribue immanquablement Île-de-France Nature, en tant que gestionnaire des forêts régionales, a permis de réunir les professionnels de la filière forêt-bois et un panel citoyen constitué de 11 femmes et 9 hommes.
Riche des deux premières éditions des États Généraux de la forêt et du bois en Île-de-France, qui ont démontré la nécessité de créer un espace de dialogue entre les différents maillons de la filière forêt bois et la société civile, Fibois Île-de-France (association interprofessionnelle de la filère bois-forêt) a souhaité ouvrir le débat autour de la forêt et du bois à l’ensemble de la société civile d’Île-de-France. À l’issue d’un certain nombre de visites – dont la toute première en forêt régionale de Ferrières – de débats et de dialogues, 26 propositions citoyennes ont été formulées.
Comment la forêt et le bois en Île-de-France peuvent-ils contribuer à répondre aux besoins actuels et futurs des franciliens ?
Pour répondre à la question : «Comment la forêt et le bois en Île-de-France peuvent-ils contribuer à répondre aux besoins actuels et futurs des franciliens ? », le panel citoyen s’est réuni durant trois week-ends entre septembre et novembre 2022, accompagné par le cabinet Res Publica, pour échanger et débattre avec des scientifiques, représentants des pouvoirs publics, professionnels de la filière et associations environnementales Une restitution publique s’est tenue le 21 mars 2023. Une occasion pour Île-de-France Nature, intervenant à la table ronde dédiée à « la forêt comme espace à préserver et réserve de biodiversité », de présenter le projet de Réserve biologique intégrale en forêt régionale de Ferrières et le statut de « Forêt de Protection » de la forêt régionale de Bondy.
Un projet de réserve biologique intégrale en forêt régionale de Ferrières
A la proposition citoyenne n°4 pour un élargissement du nombre de réservoirs de biodiversité, Île-de-France Nature fait état lors de la restitution publique du 21 mars 2023 du projet de création d’une Réserve biologique intégrale en forêt régionale de Ferrières : 8 parcelles forestières identifiées, 84 hectares à préserver pour constituer un sanctuaire de biodiversité et lieu privilégié de suivi du peuplement forestier. Un projet qui complèterait les 8 Réserves biologiques intégrales existantes à ce jour en Île-de-France et auquel nous souhaitons une pleine réussite.
Bondy, forêt régionale classée « Forêt de protection »
La forêt régionale de Bondy est la première forêt de Seine-Saint-Denis classée en forêt de protection et également une fierté du patrimoine régional géré et entretenu par Île-de-France Nature. En accédant à ce statut, outil juridique le plus exigent du code forestier pour la protection de ces espaces naturels, la forêt de Bondy, bénéficie d’une interdiction de tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation ou la protection des boisements (art. L. 412-2 code forestier), comme le défrichement ou encore tout nouveau projet d’infrastructure, d’urbanisation ou d’artificialisation.
Cette restitution publique a aussi permis de créer des liens entre les participants afin de motiver de nouvelles dynamiques cohérentes avec les propositions citoyennes. Il s’agit d’un point d’étape dans l’ensemble de la démarche que sont les Etats Généraux de la forêt et du bois en Île-de-France qui aboutira fin 2023 avec un cahier d’engagements faisant écho à l’avis citoyen et auquel l’Agence Île-de-France nature ne manquera pas de rester associée.
Plan vert de la Région Île-de-France : transformer la ville pour la renaturer
Les forêts, les espaces naturels et les espaces verts urbains constituent près du tiers (31%) de la surface du territoire régional mais leur répartition est très inégale. La Région a donc décidé, avec le Plan Vert adopté en 2017, d’inverser cette tendance. Objectif ? Créer 500 hectares de nouveaux espaces verts, et accompagner en particulier 935 communes carencées vers une amélioration du cadre de vie de leurs habitants, en faisant entrer davantage la nature dans les espaces urbanisés et en permettant à tous les Franciliens d’avoir accès à un espace vert et boisé à moins de 15 min à pied, Depuis, les projets des communes franciliennes sont nombreux à avoir vu le jour. Focus sur le parc Jacques Chirac de la commune de Joinville-le-Pont qui, en cœur de ville, a saisi l’opportunité de transformer un bâtiment désaffecté et une coulée verte très appréciée.
Après de longs mois de travaux, le parc Jacques Chirac a été inauguré en 2022, en lieu et place de l’ancien gymnase Pierre François, situé allée Henri Dunant à Joinville-le-Pont
2903 m2 d’espace vert ouvert au public : un projet local soutenu par le Plan vert
Même en plein mois de février, par un temps froid, le parc Jacques Chirac semble un incontournable pour les riverains. En effet, s’il est un parc propice à un moment de calme “au vert” en plein tissu urbain densifié, il a aussi été conçu pour être traversant : une voie de circulation évidente qui permet, même si l’on ne s’y arrête pas, de traverser une partie de la ville à pied sans avoir à emprunter des rues et des trottoirs.
Une courte promenade qui a tout pour plaire, puisque l’on y trouve du calme, des arbres et plantes aromatiques, des bassins et cascades d’eau, des canards et des poissons, des bancs et des jeux pour enfants. La faune et la flore réunies sur ce petit morceau de nature en ville font consensus toutes générations confondues : : des seniors visiblement soucieux du bien-être d’un couple de canards, aux enfants émerveillés, en passant par les actifs toujours pressés qui, bien que de passage, trouvent là une respiration dans leur journée.
Un site totalement imperméabilisé à l’état initial 92 arbres, 1 859 arbustes, 220 plantes grimpantes, 10 000 vivaces et graminées, 156 plantes pour milieux humides et 8 700 bulbes ont été plantés sur le site d’un ancien gymnase amené à être désaffecté. Une parfaite occasion, à partir d’une contrainte existante, de conduire un projet urbain d’utilité publique et d’intérêt général. À l’état initial donc, le gymnase Pierre François, un imposant bâtiment, se dressait sur une parcelle plantée sur seulement 1,2% de sa surface. Le projet a permis aujourd’hui de rendre les sols de nouveaux perméables et végétalisés sur plus de 67% de la surface et d’ouvrir 2 903 m2 d’espaces verts au public. Tout en améliorant le cadre de vie global des habitants et usagers de cette commune, cet aménagement répond à l’un des principaux objectifs du Plan vert : préparer la région Île-de-France aux conséquences du changement climatique.
Tirer parti de l’existant
En zone urbaine dense, reconfigurer la ville est un challenge tant les infrastructures existantes contraignent les aménagements futurs. Et pourtant, dans un cas comme celui-ci, l’ingénierie de projet a permis le contournement de nombreuses contraintes.
Depuis 2008, la commune de Joinville-le-Pont œuvre à l’augmentation de l’accessibilité des espaces verts intra communaux.
Des locaux en sous-sol conservés La dalle du gymnase conservée (930m²) a été traitée comme une toiture végétalisée. Elle permet de conserver l’usage de locaux techniques qui préexistaient en sous-sol. Les surfaces plantées sur la dalle (500m²) reposent sur une épaisseur de substrat de 30 cm.
Une gestion des eaux de pluies au profit d’un cadre bucolique Le terrain étant en forte pente, le projet a su saisir cette opportunité pour mettre en scène les eaux pluviales récupérées. La surface de dalle conservée forme un espace de rétention des eaux de pluie. Cette surface de captage et les volumes de stockage développés (drainage, plantation) permettent de gérer la quasi-totalité des eaux pluviales à la parcelle. Mises en circulation en circuit fermé, les eaux de pluie alimentent une mare et un chemin d’eau profitables à la faune comme aux promeneurs.
Circulations douces et accès aux personnes à mobilité réduite
Le dénivelé a été un moyen de mettre en scène l’accessibilité (rampe et escalier dans le prolongement du parvis de la mairie) et de favoriser les circulations douces. Le site est idéal pour permettre de relier, y compris avec un accès PMR, le quartier des Canadiens, particulièrement enclavé, jusqu’au cœur de ville.
Des conditions favorables à la biodiversité en ville Deux zones réservées (accès limité par des clôtures et portillons) constituent des niches écologiques sur une surface totale de 468m². Elles accueillent des ruches, des nichoirs et font l’objet d’un plan de gestion différenciée : une adaptation des pratiques d’entretien des espaces verts visant à réduire l’impact environnemental de cet entretien tout en favorisant la biodiversité et en répondant aux besoins des usagers. Le jardin est largement planté d’espèces locales non allergènes adaptées à chaque situation (plantes aquatiques, plantation sur dalle…).
Le Plan vert d’Île-de-France : découvrir le dispositif
Le Plan Vert contribue à protéger l’environnement et à améliorer la qualité de vie des Franciliens tout en préparant la région à relever les défis environnementaux du XXIe siècle. Les initiatives mises en place visent à encourager les acteurs publics et privés et à sensibiliser les citoyens pour engager une transition écologique réussie dans une région densément peuplée.
L’Agence Île-de- France Nature s’occupait jusqu’à présent de l’instruction des demandes de subvention au titre du Plan vert. Désormais, elle gère l’ensemble du dispositif. Ses équipes se mobilisent, pour accompagner les collectivités et les soutenir financièrement à travers 2 types de projets :
La création et l’ouverture au public de nouveaux espaces verts et de nature
L’amélioration de la qualité d’espaces existants permettant de les rendre plus favorables à la biodiversité, accroître leur résilience face aux changements climatiques et aux risques naturels et les rendre plus accessibles aux Franciliens.
Adopté en 2017, le Plan vert de la Région Île-de-France c’est aujourd’hui près de 180 projets réalisés pour un total de 781 hectares d’espaces verts et de nature concernés dont :
580 hectares de nouveaux espaces verts et de nature créés et ouverts au public
201 hectares d’espaces verts existants requalifiés ou améliorés, rendus plus favorables à la biodiversité, plus résilients face au changement climatique et aux risques naturel, plus accessibles aux Franciliens.