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Cueillette printanière : les bonnes pratiques

Cueillette printanière : les bonnes pratiques

Alors que les rayons du soleil réchauffent peu à peu le sol, leurs fleurs en trompette sonnent l’arrivée du printemps et marquent le retour à la vie. Les jonquilles des bois éclosent à l’unisson et leur couleur jaune-soleil colonise les sous-bois. Un spectacle dont on ne se lasse pas ! Si la cueillette fait la joie des promeneurs, il faut garder à l’esprit que la floraison des jonquilles des bois ne dure que 2 mois, entre mars et avril, et que plusieurs milliers de visiteurs fréquentent chaque année les forêts régionales. Pour préserver l’équilibre de ces espaces naturels et que le plaisir des yeux reste intact d’année en année, il est primordial que tous les usagers se passent les bons mots.

Pour une cueillette responsable : 

  • Assurez-vous d’avoir l’autorisation du propriétaire forestier (public comme privé). Sur les espaces naturels régionaux, la cueillette des fleurs non protégées est tolérée mais ne peut excéder ce qu’une main peut contenir ;
  • Identifiez la plante avec certitude pour être certain qu’il ne s’agit pas d’une plante protégée, dont la cueillette est bien sûr strictement interdite ;
  • Cueillez délicatement, sans arracher les racines, et avec parcimonie ! *
  • Ne cueillez jamais dans les parcs et dans les aires protégées ;
  • Évitez la cueillette là où les plantes sont en trop petit nombre ;
  • Protégez vous des tiques en allant en forêt.

N’oubliez pas : les fleurs ont besoin, pour se reproduire, que l’on respecte leur équilibre en nombre dans l’environnement et toutes les plantes, même les plus communes, ont leur importance dans l’écosystème !

Pour le bien-être de tous les usagers de la forêt, nous vous rappelons quelques gestes simples, faciles à adopter : 

  • Tenez votre chien en laisse ;
  • Repartez avec vos déchets ;
  • Restez sur les chemins balisés ;
  • Pratiquez les sports motorisés ailleurs qu’en forêt.

Nous vous souhaitons de belles balades !

* Attention : il faut savoir que la cueillette excessive est sanctionnée par le code forestier

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Biodiversité Nature

Des Œdicnèmes criards équipés de balises GPS

Des Œdicnèmes criards équipés de balises GPS

La France accueille 21% des effectifs européens d’œdicnème criard. L’espèce étant en déclin, un projet national collaboratif, auquel participe Île-de-France Nature, vise à initier une campagne de suivi à grande échelle. Pour ce faire, certains oiseaux embarquent sur leur dos de petites balises GPS. Les précieuses données obtenues sont encore à l’étude mais les premières observations sont déjà surprenantes.

Pourquoi suivre l’œdicnème criard ?

L’œdicnème criard est un oiseau migrateur nichant partout en Europe et jusqu’en Asie centrale. C’est un oiseau nocturne, très discret en journée, et donc peu observé et mal connu. Il occupe néanmoins nos espaces agricoles, et comme tous les oiseaux des plaines cultivées, sa population décline fortement. Si la baisse des ressources alimentaires et la réduction de ses habitats peuvent expliquer en partie ce phénomène, nous devons reconnaître ne pas tout savoir. D’un réel intérêt scientifique, le suivi à long-terme de l’espèce profitera autant à préserver l’espèce qu’à valoriser le patrimoine environnemental sur lequel opèrent au quotidien tous les acteurs des espaces naturels.

L’intérêt du GPS

Les oiseaux sont équipés d’un GPS de type « sac à dos » pesant moins de 3% de leur  poids. Cet outil permet de nombreuses mesures telles que les déplacements de l’oiseau, sa vitesse, l’orientation de son corps, son accélération, etc.

Plus concrètement, les mesures GPS permettent d’étudier précisément :

  • Les migrations (dates, trajets, performances, distances parcourues, vitesse).
  • L’occupation des espaces (territoires de reproduction, de repos en journée, d’alimentation, de rassemblements et d’hivernage)
  • La reproduction
  • La détection d’activité et la mortalité
  • Le comportement de l’animal et son rythme au quotidien

De l’Île-de-France au Maroc

A35 est une femelle. Elle est le premier oiseau équipé en 2020 d’un GPS sur le dos. Sa migration est donc mesurée avec précision. Le 7 octobre 2020, elle quitte l’Île-de-France pour un long voyage vers le sud. Elle ne vole que de nuit et trouve à franchir les Pyrénées à 2 500 m d’altitude. Sa vitesse de pointe est mesurée à 124 km/h. En 5 jours et après 2 000 kilomètres parcourus, elle trouve au Maroc son lieu de résidence hivernal qu’elle occupe quatre mois et demi durant. Au printemps suivant, elle remonte selon une trajectoire sensiblement différente mais retrouve très exactement son lieu de nidification initial. Des données extrêmement précises, qui permettent de mieux comprendre  le maillage entre les  différents territoires de l’oiseau,  connectés entre eux (territoires prénuptial, de reproduction , postnuptial, d’hivernage, de regroupement, de nidification, de repos diurne et d’alimentation nocturne).

Une étude au long court pour l’avenir de l’espèce

Un couple d’Œdicnème pourrait-il se maintenir si un seul maillon de son espace vital venait à manquer ? Dans l’intérêt de l’espèce, et pour que l’aménagement du territoire et les pratiques agricoles puissent affiner leur rôle à l’égard de la biodiversité, le Programme se poursuit. Aujourd’hui, treize oiseaux sont bagués et dix sont équipés d’un GPS (en priorité les couples). Cinq émetteurs supplémentaires seront posés en 2022 pour prolonger l’étude et approfondir la connaissance de cette espèce menacée. A35, quant à elle, se prélasse encore  au Maroc. Elle devrait remonter vers l’Île-de-France d’ici deux à trois semaines. A suivre sur les réseaux sociaux !

Pour en savoir plus :
Le programme National de suivi de l’Oedicnème criard Burhinus oedicnemus : https://www.oedicneme-criard.ovh/

Étude initiée par Gérard BAUDOIN et Sophie COSTE-DURIEUX
Avec le centre d’études biologiques de Chizé, l’ Association pour la sauvegarde de l’environnement d’ Épône, Natura 2000, Île-de-France Nature, Le Muséum d’histoire naturelle.

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Eco-pâturage : arrivée de 3 ânes en Forêt régionale de Saint-Vrain !

Eco-pâturage : arrivée de 3 ânes en Forêt régionale de Saint-Vrain !

Trois ânes gris viennent de s’installer en Forêt régionale de Saint-Vrain (91) ! Leur mission ? Pâturer. Jusqu’à la fin de l’été, vous pourrez les observer brouter l’herbe située sous les lignes électriques Haute Tension traversant la forêt. Le but ? Réaliser, en partenariat avec éleveur local, un entretien écologique du site en évitant le recours aux engins mécaniques et préserver ainsi la biodiversité du site.

! Attention ! Pour le plaisir de tous, les propriétaires de chiens sont invités à garder leurs animaux en laisse, afin d’éviter toute attaque ou stress des ânes.

Crédit photo : Île-de-France Nature / S. Nicolas

Un moyen écologique d’entretenir la végétation

La Forêt régionale de Saint-Vrain est traversée par des lignes électriques Haute Tension gérées par le Réseau de Transport de l’Electricité en France (RTE).

Sous ces ouvrages, RTE intervient régulièrement pour entretenir la végétation située sous ces lignes électriques et prévenir tout risque d’accident (endommagement des ouvrages, court-circuit, chutes des câbles, etc.).

Eleveur local – RTE – Île-de-France Nature : un partenariat qui a du sens

La plupart du temps, ce type d’’intervention consiste en un débroussaillage mécanique intensif, à l’aide d’un gyrobroyeur. Mais cette technique n’est pas sans conséquences sur la biodiversité du site : tassement et assèchement du sol, destruction de la faune et de la flore, etc.

Pour limiter cet impact, une alternative a pu être trouvée par Île-de-France Nature et RTE sur une parcelle située à l’ouest du massif, à proximité du Bois de la Boucherie, en partenariat avec un éleveur local. Il s’agit de l’éco-pâturage.

Dans le cadre d’une convention tripartite, RTE finance les travaux préalables (broyage des surfaces de pâturage et installation des clôtures) et Île-de-France Nature met à disposition de l’éleveur une parcelle de 7,2 hectares à des fins d’entretien par action de pâturage.

Un partenariat qui a du sens.

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Biodiversité

Oiseaux et amphibiens : le chassé-croisé printanier

Oiseaux et amphibiens : le chassé-croisé printanier

Grenouille verte – Espace naturel régional du Bout du Monde
Crédit photo : Île-de-France Nature / F. Chenel – Île-de-France Nature Nature
Gorgebleue à miroir – Crédit : Île-de-France Nature / A. Lambrecht

Le printemps est la saison où tous se croisent : tandis que les hivernants quittent nos contrées pour retrouver celles du Grand Nord, les oiseaux nicheurs reviennent de leurs quartiers d’Afrique…. Et les amphibiens ne sont pas en reste ! Dans un élan inné, grenouilles et crapauds entament leur migration pour retrouver leur lieu de reproduction et pondre. Un voyage requérant beaucoup d’énergie et dont l’unique but est de donner la vie ! Dans ce vaste chassé-croisé printanier, ouvrez l’œil et tendez l’oreille, le spectacle de la nature s’offre à vous !

De l’Île-de-France à l’Afrique ou la Russie,  la valse des oiseaux

Oiseaux des buissons (Fauvettes, Gobemouches et Rossignols…), des forêts (Loriots et Engoulevents), des villes et des villages (Martinets et Hirondelles) ou encore des roselières (Gorgebleues à miroir, Rousserolles…) tous sont de retour ! Après un hiver passé en Espagne, Afrique du Nord ou de l’Ouest, des espèces migratrices sont revenues en France à l’arrivée du printemps pour se reproduire. Parmi eux, l’Œdicnème criard. Facilement reconnaissable à ses grands yeux à l’iris jaune citron, cette espèce vulnérable niche à même le sol ! Dans le cadre de ses actions pour la protection de la faune, Île-de-France Nature suit au jour le jour le périple d’un couple équipé d’émetteurs. Après deux voyages distincts, l’un au Maroc, l’autre à Bayonne, ils se sont retrouvés et reprennent déjà leurs habitudes sur leur site de nidification du printemps dernier sur le site Natura 2000 des Boucles de Moisson, Guernes et de la forêt de Rosny.

Les hivernants, quant à eux, prennent leurs quartiers d’hiver dans nos contrées d’octobre à mars. Quittant la Russie ou l’Europe de l’Est avant l’arrivée du froid glacial, de nombreuses espèces de limicoles (bécasses, bécassines et chevaliers), de canards et d’ardéidés, réalisent en ce moment même le grand voyage en sens inverse. Parmi elles, le Butor étoilé, qui trouve refuge pendant la saison hivernale dans les grandes roselières, notamment celle de la Réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux, l’une des plus importantes d’Île-de-France !

Des bois aux mares : une migration pleine de rebondissements pour les grenouilles

Depuis le mois de mars, grenouilles, crapauds et autres amphibiens entament leur migration pour retrouver leur lieu de reproduction et pondre. Bien que moins impressionnante que celle des oiseaux qui parcourent des milliers de kilomètres dans l’unique but de se reproduire, elle n’en demeure pas moins essentielle pour assurer la survie de ces espèces. Aux bords des mares, des fossés et des cours d’eau, ouvrez l’œil ! Vous discernerez peut-être ces chapelets d’œufs si caractéristiques de ces animaux. Les amphibiens ont en effet cette particularité de mener leur existence entre eau (œufs et têtards) et terre (stades juvénile et adulte). Ce caractère amphibie leur impose de disposer de plusieurs types d’habitats pour accomplir leur cycle de vie : habitats de reproduction (mares, étangs…), d’alimentation et d’hivernage (boisements). Qui dit diversité d’habitats, dit déplacements… et donc migration.

Pour rejoindre leurs sites de reproduction, ces animaux doivent quitter leur lieu d’hivernage et braver bien des obstacles pour y parvenir indemnes. Ces déplacements nocturnes, survenant après les pluies, peuvent être périlleux. La cause ? Le morcellement des espaces naturels, traversés notamment par des routes qui font chaque année de nombreuses victimes chez les amphibiens. Une plateforme participative de saisie des sites d’écrasements créée par Île-de-France Nature régionale pour la biodiversité en Île-de-France a permis de recenser plusieurs sites sensibles et d’envisager l’installation de crapauducs ou de crapaudromes.

Les suivis des oiseaux et des amphibiens constituent d’excellents indicateurs de la santé de notre environnement. Leur densité et leur diversité fournissent aux naturalistes de précieux renseignements sur l’état des milieux en général, raison pour laquelle Île-de-France Nature mène des études régulières sur les sites dont elle a la gestion. Cette connaissance fine de la biodiversité guide les choix d’aménagement, de gestion, de fréquentation et d’usage des espaces naturels, avec un enjeu de préservation des habitats favorisant directement la préservation des espèces elles-mêmes.

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Biodiversité Événement

Coup de projecteur sur la biodiversité francilienne !

Coup de projecteur sur la biodiversité francilienne !

Les 19, 20 et 21 juin derniers au Palais des congrès Paris-Saclay à Massy, Île-de-France Nature a participé aux 9èmes Assises nationales de la Biodiversité, rendez-vous incontournable pour tous les professionnels du secteur. En tant que gestionnaire de sites naturels régionaux, Île-de-France Nature a partagé son expertise dédiée à la préservation de biodiversité et ses actions menées au sein de la région la plus peuplée de l’Hexagone !

Crédit photo : Île-de-France Nature / Hellio Van Ingen

Les Assises nationales de la Biodiversité, un évènement placé sous le signe de la mobilisation citoyenne

Ayant pour fil conducteur « Tous concernés, tous responsables », cet événement a fédéré élus, agents des collectivités, techniciens, gestionnaires d’espaces naturels, chercheurs, entrepreneurs, associatifs pour construire, débattre, s’informer, partager et répondre ensemble aux défis de la reconquête de la biodiversité.

Sur le stand de la Région Île-de-France, aux côtés d’Île-de-France Nature Régionale de la Biodiversité et de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Île-de-France, Île-de-France Nature a pu partager et échanger sur les spécificités franciliennes en matière de protection de la faune et la flore, en mettant en valeur quatre missions clés :

  • Agir en cohérence avec les territoires pour offrir des espaces naturels aux Franciliens ;
  • Préserver les espaces naturels, agricoles et forestiers en Île-de-France ;
  • Connaître et suivre la biodiversité des sites régionaux, restaurer et gérer les milieux ;
  • Faire découvrir la nature ordinaire et remarquable aux Franciliens.

À l’occasion de tables rondes, Île-de-France Nature est plus particulièrement intervenue sur la relation entre la protection de la biodiversité et la maîtrise foncière, mais aussi sur les Zones de Protection Naturelle Agricole et Forestière (ZPNAF) et les enseignements de cette initiative francilienne.

Pour illustrer son expertise et ses actions sur le terrain, Île-de-France Nature a offert la possibilité aux participants des Assises de découvrir le Plateau de Saclay, lieu emblématique de l’agriculture francilienne. Agents de collectivités, scientifiques, particuliers… ils ont été nombreux à répondre à l’appel. Et pour cause : sur ce site comportant des terres agricoles parmi les plus fertiles d’Île-de-France – dont une partie a été acquise par Île-de-France Nature pour le compte de la Région -, l’enjeu de ce site est aujourd’hui de concilier développement de la ville et maintien des espaces naturels, agricoles et forestiers. Cette échappée a permis aux visiteurs d’échanger avec plusieurs exploitants du site sur leurs productions, mais aussi leurs engagements pour la ville de demain.

Île-de-France Nature au service du vivant et de l’accueil du public

Les Assises nationales de la Biodiversité, organisées pour la première fois en région parisienne, étaient une opportunité à ne pas manquer pour Île-de-France Nature. Malgré la densité de population la plus forte du pays, l’Île-de-France regorge de richesses écologiques : près de 1 500 espèces végétales et plus 500 espèces animales sont recensées sur le territoire régional [1] !

En Île-de-France plus qu’ailleurs, les espaces naturels, agricoles et forestiers, véritables réserves de biodiversité, doivent être protégés pour faire face à diverses pressions : l’urbanisation, induisant le grignotage et le morcellement de ces espaces ; la banalisation des milieux naturels ; la propagation d’espèces invasives…

La préservation de ces milieux et des espèces y ayant trouvé refuge est donc devenue un enjeu majeur.  Et parce qu’ils constituent aussi des espaces de respiration essentiels à l’amélioration de la qualité de vie des Franciliens (plus de 4 millions d’entre eux sont carencés en espaces verts), Île-de-France Nature concilie chaque jour préservation de la biodiversité et ouverture au public.

Un équilibre juste entre préservation du vivant et accessibilité de ces espaces au plus grand nombre.


[1] http://www.arb-idf.fr/sites/arb-idf/files/document/ressources/chiffres-clefs-la-biodiversite-en-ile-de-france.pdf