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Butte Pinson : un projet de reconquête au service de l’amélioration du cadre de vie des franciliens

Butte Pinson : un projet de reconquête au service de l’amélioration du cadre de vie des franciliens

Situé au cœur de l’agglomération parisienne, dans un secteur fortement urbanisé et carencé en espaces verts, l’Espace naturel régional de la Butte Pinson a tout le potentiel d’un lieu de promenade et de contact à la nature. Depuis 2010, Île-de-France Nature y conduit un chantier de réaménagement ambitieux afin de reconquérir progressivement, pour le bonheur des promeneurs et des riverains, un site anciennement exploité pour ses ressources de gypse. Aujourd’hui, la cinquième phase du projet est en cours : la promenade transversale, permettant de rallier la Butte Pinson depuis le centre urbain, sera bientôt ouverte au public.

Un peu d’histoire

Sur les coteaux de la Butte Pinson se sont succédé, au fil des siècles, meuniers, vignerons, maraîchers et carriers qui ont exploité les sables du sommet de la butte, puis ses sous-sols riches en gypse jusque dans les années 1960. Ces exploitations à ciel ouvert firent disparaître peu à peu le relief naturel de certains versants de la butte et créèrent des galeries souterraines, partiellement remblayées de matériaux inertes et d’ordures ménagères. Boudée par le public jusque dans les années 1980, la Butte Pinson regagne peu à peu le cœur des promeneurs.

« Petite sœur » de la butte Montmartre, elle surplombe le bassin parisien et offre un point de vue exceptionnel sur les environs.

Elle est située sur deux départements (Val-d’Oise et Seine-Saint-Denis), deux intercommunalités Communauté d’agglomération de Plaine Vallée et Établissement public territorial Plaine Commune) et sur quatre communes (Montmagny, Groslay, Villetaneuse et Pierrefitte-sur-Seine).

De l’abandon à la renaissance de la Butte Pinson

Maillon important de la Ceinture verte d’Île-de-France, la Butte Pinson renaît grâce à l’action historique d’Île-de-France Nature, menée avec de nombreux partenaires : acquisition du foncier, sécurisation, préservation, requalification, aménagement et ouverture au public de ces espaces naturels et/ou délaissés.
Depuis près de 30 ans, l’Agence intervient sur la Butte Pinson pour mettre en œuvre un projet de parc régional. Une intervention rendue possible grâce à la création en 1985 d’un périmètre de protection sur ce site.


Aujourd’hui gestionnaire, aménageur et maître d’œuvre, elle avance main dans la main avec les partenaires locaux, qui participent aux frais de gestion et d’entretien, pour mener à bien ce projet de reconquête. Son but ? Offrir aux 200 000 habitants résidant à proximité, et plus largement à l’ensemble des Franciliens, un espace de nature supplémentaire à travers un vaste projet de reconquête, mêlant renaturation et aménagements.

Plus de 100 hectares de nature supplémentaires dans une zone carencée en espaces verts

Situé au cœur de l’agglomération parisienne, sur 4 communes du Val-d’Oise et de Seine-Saint-Denis carencées en espaces verts et de nature, l’Espace naturel régional de la Butte Pinson porte en lui tous les atouts pour devenir un lieu de promenade, de rencontre et d’éveil à la nature.

Un projet de reconquête et de renaturation d’ampleur régionale rendu possible grâce à plusieurs actions foncières. Menées depuis 2011 pour le compte de la Région et en lien étroit avec les conseils départementaux, elles ont permis d’acquérir plus de 100 hectares.
Avec l’aménagement de la Butte Pinson, Île-de-France Nature fournit un exemple de son savoir-faire et contribue de manière significative aux objectifs du Plan vert régional.

Montant total des acquisitions : 22 millions d’euros

De 2012 à 2023, une reconquête progressive

La reconquête de la Butte Pinson met en œuvre divers aménagements et actions de renaturation. Sur la base de nombreuses études, Île-de-France Nature a élaboré, en partenariat avec les collectivités territoriales de situation, un schéma directeur d’aménagement permettant une avancée progressive du projet. Ce schéma se veut évolutif dans le temps, en fonction de l’avancée des acquisitions foncières et des contraintes d’aménagement (pollutions et instabilité des sols remblayés).
Progressivement mis en œuvre par l’Agence, il a permis d’aboutir à des réalisations emblématiques sur les 15 dernières années :

  • Phase 1 : le ruban vert (2012-2014)
  • Phase 2 : les jardins familiaux et partagés (2015)
  • Phase 3 : le parc sud (2018-2020)
  • Phase 4 : le Bois Moreau Fontaine (2019-2020)
  • Phase 5 : la promenade transversale (2022-2023)

Aujourd’hui 57 hectares du site aménagés sont ouverts au public. 43 hectares restent à aménager.

Montant total des aménagements réalisés depuis 2002 : 14,8 millions d’€ (prise de possession, mise en sécurité, nettoyage des parcelles dégradées, aménagements pour l’accueil du public et renaturation)

Le ruban vert (2012-2014) : colonne vertébrale de la butte
Cette première étape structurante du projet a permis l’aménagement du Ruban vert, large allée piétonne qui serpente, au cœur d’une vaste prairie, la Butte Pinson sur plus d’un kilomètre. Véritable colonne vertébrale de la butte, le Ruban vert relie Montmagny (Val-d’Oise) à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), tout en desservant les boisements attenants, les jardins familiaux, ou encore la ferme pédagogique par de nombreux chemins de tonte et sentiers latéraux.
Surface : 3,3 hectares
Montant du projet : 1 200 000 €

Les jardins familiaux et partagés (2015) : Un retour aux sources pour une réappropriation du site par les habitants
En écho à son lointain passé agricole, l’aménagement des jardins familiaux et partagés a permis aux habitants de se réapproprier plus d’un hectare de terre de la Butte Pinson. Ils y cultivent 38 parcelles. Les arbres fruitiers préexistants ont été préservés lorsque leur état sanitaire le permettait, d’autres variétés anciennes ont été plantées. Un poulailler collectif a vu le jour sur l’une de ces parcelles, aujourd’hui investi par des écoles, des centres sociaux et des associations locales issues des quatre communes.
Surface : 1,2 hectare
Montant du projet : 800 000 €

Le parc sud (2017-2020) : Une vue plongeante sur le cœur du parc
Les travaux d’aménagement du Parc sud ont permis de redonner ses lettres de noblesse à cet ancien parc départemental, qui souffrait, par son délabrement et son manque d’équipement, d’une mauvaise réputation. Le site a été sécurisé, et surtout, valorisé par des travaux ambitieux : réaménagement de la grande plaine de jeux et ses abords, valorisation des entrées principales et chemins, restauration de la mare et réalisation d’un belvédère en haut de la cascade végétalisée pour profiter d’une vue plongeante sur le cœur du parc. Le Parc sud est désormais réinvesti par les familles, les promeneurs et de nombreuses activités culturelles et sportives.
Surface : 7 hectares
Montant du projet : 1 520 000 €

Le bois Moreau Fontaine (2019-2020) : Une connexion avec l’urbain et les transports en commun
Situé au bord de la N1 et au pied du tramway T5, l’aménagement du bois Moreau-Fontaine a permis de valoriser 4,5 hectares de bois, 400 mètres de chemins et de désenclaver le quartier voisin. Associé à une nouvelle entrée au nord-est de la butte, il permet de relier Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) au quartier Barrage de Montmagny situé dans le département voisin du Val-d’Oise. Cet espace naturel offre aujourd’hui des opportunités de promenade dans des ambiances diverses de jardins, vergers (200 arbres plantés), clairières, en lisère de bois puis jusqu’au cœur des boisements.
Surface : 4,5 hectares
Montant du projet : 600 000 €

La promenade transversale, cinquième tranche des travaux d’aménagement sortie de terre au printemps 2024

Les espaces verts et urbains gagnent à s’ouvrir les uns aux autres. Tout en améliorant le cadre et la qualité de vie des riverains, la création de continuités est indispensable pour faciliter l’accès et la circulation des personnes aux espaces naturels depuis les zones résidentielles.
Une nouvelle phase de ce projet d’envergure (5e tranche) a démarré en octobre 2022 sur la commune de Montmagny (Val-d’Oise). 4,5 hectares de nature supplémentaires sont désormais ouverts au public depuis le printemps 2024.


Autour d’une grande promenade d’environ 700 mètres reliant le centre urbain au Ruban vert, la Promenade transversale permet d’évoluer dans des ambiances variées :

  • Depuis le Ruban vert, la promenade et ses abords vous offriront un point de vue sur les coteaux de Montmorency et les buttes du Parisis.
  • Par une passerelle, le franchissement du ru d’Arra permet d’accéder à une collection de vivaces et de graminées à vocation conservatoire et pédagogique (3 500 plants répartis sur 1,5 hectares).
  • De nouvelles parcelles de jardins familiaux et partagés, mises à disposition des riverains, prolongent ces aménagements et s’insèrent dans le tissu résidentiel.

Une étape de plus franchie dans le projet de reconquête, de préservation et de renaturation de ce site naturel remarquable du Val-d’Oise et de la Seine-Saint-Denis.

La promenade transversale en chiffres :

  • 700 mètres de promenade
  • 4,5 hectares de parc
  • 1000 arbres plantés
  • 1 hectares de friche boisée
  • 1,5 hectare de vivaces et graminées
  • 11 parcelles de jardins partagés
  • 1,6 million d’€ d’investissements

Les futurs aménagements de la Butte Pinson

  • Phase 6 : la clairière des Bas Jardins (2023-2025)
  • Phase 7 : Couronne des Vergers (2025)
  • Phase 8 : Redoute et Champ à Loup (2027)

LA CLAIRIÈRE DES BAS JARDINS (2023-2025) : un aménagement qui finalise la reconquête du sud-ouest de la butte
Au sud-ouest de la Butte Pinson et dans la continuité de la Promenade transversale, les Bas jardins sont l’héritage du remblaiement d’une ancienne carrière de gypse et d’anciennes parcelles de jardins et vergers.
À travers la création de cheminements vers le tissu urbain des quartiers Nord de Villetaneuse, le projet vise à finaliser la reconquête de la butte dans ce secteur, entre Parc sud, Ruban vert et Promenade transversale. Au coeur de la grande clairière, un belvédère proposera au public une halte ombragée et un point de vue saisissant sur cet espace ouvert. Les bosquets boisés seront confortés pour améliorer la biodiversité du site. Une roseraie sauvage en lanière permettra aux promeneurs de déambuler dans une zone aujourd’hui très enfrichée.

LE CHAMP À LOUP ET LA REDOUTE (2027) : les secteurs occupés
Île-de-France Nature est propriétaire, pour le compte de la Région, de la majorité des terrains des secteurs de la Redoute et du Champ à Loup. Occupés depuis une trentaine d’années par la communauté des Gens du Voyage, ils ne représentent pas moins de 30 hectares de terres classés «Espace naturel sensible ».
L’Agence s’est associée à la sous-préfecture de Sarcelles et ses services, à la Communauté d’agglomération Plaine Vallée et aux communes de Montmagny et de Groslay pour mener à bien un vaste projet de réhabilitation de ces deux secteurs visant à :

  • reloger (93 logements) et accompagner socialement
    les familles de la communauté des Gens du Voyage volontaires
    à la sédentarisation (maîtrise d’ouvrage : CA Plaine Vallée /
    maîtrise d’oeuvre : l’OPAC de l’Oise),
  • sécuriser (arrêt des décharges sauvages et des occupations
    illicites) et dépolluer les périmètres,
  • aménager et renaturer ces 30 hectares de terres classés
    « Espace naturel sensible » dans le cadre du schéma directeur,
    en vue de leur ouverture au public.

Grâce aux premiers relogements, Île-de-France Nature a déjà pu commencer un travail de prise de possession de certaines parcelles et élabore une méthodologie pour traiter les déchets en optimisant les revalorisations potentielles.

Un projet éco-responsable

Île-de-France Nature cherche à respecter au maximum la valeur de l’existant : la topographie, mais aussi les habitats et les espèces. Les chantiers qui se succèdent se veulent exemplaires en évitant, autant que possible, l’exportation de matériaux en décharge. Cette gestion au plus près des volumes de déblais mis en remblais permet de limiter la circulation des camions dans l’agglomération. Les aménagements visent également la diversification et la valorisation des ambiances végétales, en s’appuyant sur une palette d’essences locales. Les espèces sont sélectionnées pour s’adapter à des sols complexes mais aussi à des périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes en Île-de-France.
En matière d’entretien, Île-de-France Nature n’utilise aucun produit phytosanitaire (objectif « zéro phyto »). Pour permettre l’épanouissement de la biodiversité, l’Agence privilégie par ailleurs une gestion différenciée du site : propre à chaque espace, elle prend en compte ses spécificités (faune, flore, topographie, etc.), sa vocation, sa fréquentation et sa situation.

Nos partenaires :

  • Commune de Montmagny
  • Communauté d’Agglomération Plaine Vallée
  • Commune de Villetaneuse
  • Plaine Commune Grand Paris
  • Département du Val d’Oise
  • Département de Seine-Saint-Denis
  • Syndicat Intégré Assainissement et Rivière de la région d’Enghien-les-Bains (SIARE) 
  • Syndicat Émeraude de la Vallée de Montmorency
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Lancement du deuxième appel à manifestation d’intérêt «Retour de la nature en ville»

Lancement du deuxième appel à manifestation d’intérêt
«Retour de la nature en ville»

Île-de-France nature réaffirme son soutien aux collectivités territoriales porteuses de projets de renaturation

© Jean-Louis Aubert

Île-de-France Nature, qui protège et gère le patrimoine naturel régional, développe une stratégie ambitieuse de renaturation, en réponse à l’objectif « Zéro artificialisation nette » et à ceux du « Plan régional d’adaptation au changement climatique » (PRACC). Le vif succès rencontré par le 1er appel à manifestation d’intérêt « Retour de la nature en ville » lancé fin 2022 (119 dossiers déposés) a révélé les besoins prégnants de renaturation des communes et des intercommunalités de la région, mais également leurs engagements et leurs attentes pour mener à bien leurs projets. Forte de ce constat, Île-de-France Nature lance une deuxième session qui a vocation à accompagner en priorité les projets de renaturation et de création d’espaces verts en zone dense et au sein des continuités identifiées dans les documents stratégiques régionaux tels que le Schéma directeur régional d’Ile-de-France (SDRIF) et le projet de Schéma directeur environnemental (SDRIF-E). Pas moins de 2 millions d’euros pourront être alloués aux collectivités porteuses de projets de renaturation dans le cadre de cet appel à manifestation d’intérêt.

Des espaces verts et de nature prégnants en Île-de-France mais inégalement répartis

Si les forêts, les espaces naturels et les espaces verts urbains constituent près d’un tiers de la surface de l’Île-de-France (31 %), leur répartition actuelle est inégale.

Conséquence ? Sur les 1 276 communes d’Île-de-France, pas moins de 919 d’entre elles sont carencées en espaces verts accessibles, et 53 très carencées. 75 % des communes proposent ainsi un ratio d’espaces verts par habitant insuffisant (moins de 10 m2 d’espaces verts/habitant), et/ou une accessibilité insatisfaisante à des espaces verts de respiration pour 30 % de leurs habitants [1]. Au regard de l’enjeu environnemental, climatique, sanitaire et social, cet appel à manifestation d’intérêt « Retour de la nature en ville » constitue, aux côtés du Plan vert régional et du dispositif « Création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées », l’une des premières déclinaisons opérationnelles pour adapter les villes aux effets du changement climatique.

En s’appuyant sur les solutions fondées sur la nature, les collectivités s’engagent auprès d’Île-de-France Nature à faire entrer davantage la nature dans les espaces urbanisés et à en faire un objectif prioritaire de leurs plans d’actions.

[1] La carence en termes d’accessibilité s’exprime lorsque 30% des habitants de la commune sont situés, en distance à pied de leur domicile, à la fois à plus de :

  • 200 m d’un très petit (moins d’un hectare) espace vert ou boisé ouvert au public,
  • 300 m d’un petit espace (de 1 à 10 ha),
  • 600 m d’un moyen espace (de 10 à 30 ha)
  • 1200 m d’un grand espace

Désartificialiser et végétaliser pour retrouver une fonctionnalité écologique des espaces

En mettant en place une aide à l’ingénierie de projet via cet appel à manifestation d’intérêt, Île-de-France Nature propose de participer au financement des études prospectives, pré-opérationnelles et techniques des collectivités pour répondre à leurs besoins en matière de maturation et de conception des projets.

La réalisation en tant que telle de ces projets pourra être par la suite subventionnée par des aides de la Région et des partenaires, au premier plan desquelles le Plan Vert régional, géré par Île-de-France Nature, ou encore le dispositif « Création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées ».

L’objectif de renaturation des villes vise à accroître les surfaces sur lesquelles seront créées des espaces urbains végétalisés abritant des espèces locales et variées. Sur ces places, espaces publics, friches urbaines, espaces linéaires arborés accompagnant les voiries… le but est d’associer un travail de végétalisation et de désartificialisation des sols pour leur permettre de retrouver leur fonctionnalité écologique.

©Thibault d’Argent

Quelques projets phares de renaturation

Renaturation d’un ancien chantier RATP et création d’un parc à Rosny-sous-Bois (93)

L’objectif est d’étudier le potentiel de renaturation des espaces à proximité immédiate de la future station de métro « La Dhuys » (Ligne 11 Est) et de créer le parc du Coteau : un véritable écrin de biodiversité et une étape marquante dans la Promenade des Hauteurs, en connexion avec le parc des Guillaumes.

  • Secteur carencé
  • Emprise du projet : 11 600 m²
  • Potentiel d’espaces verts créés : 6 000 m²
  • Montant de la subvention : 100 000 € HT

Extension et requalification du parc Schuman à Montrouge (92)

Après l’acquisition de nouvelles parcelles bâties en bordure du parc, la ville de Montrouge souhaite les déconstruire pour agrandir le parc et créer une nouvelle entrée. Elle prévoit dans le même temps la requalification globale du parc avec de nouvelles plantations et la réfection des chemins.

  • Secteur très carencé
  • Espaces verts créés : 1 600 m2
  • Montant de la subvention : 500 000 € HT

Création d’un espace vert public au cœur du quartier des Larris à Fontenay-sous-Bois (94)

Le projet consiste à créer un espace vert sur un ancien centre commercial acquis par la Ville. Les bâtis seront démolis pour retrouver des espaces en pleine terre avec plantations d’essences locales, création de cheminements et d’un potager.

  • Secteur très carencé
  • Espaces verts créés : 2 000 m2
  • Projet également soutenu au titre du Plan vert
  • Montant de la subvention : 108 552 € HT

Plus d’informations et dépôt des candidatures:

Règlement d’intervention : retrouvez ici le règlement d’intervention du 2e appel à manifestation d’intérêt « Retour de la Nature en ville »

Dépôt des candidatures : La date butoir est reportée au 31 mars 2024 pour permettre aux porteurs de projets de finaliser leur dossier, qui est à déposer sur la plateforme « Mes démarches » de la Région (Téléservice « AMI Retour de la nature en ville : soutien aux études de renaturation et de création d’espaces verts »).

Contact : renaturation@iledefrance-nature.fr

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Nouveau TopoGuide®La Ceinture Verte d’Île-de-France… à pied®

Nouveau TopoGuide®La Ceinture Verte d’Île-de-France… à pied®

Le nouveau TopoGuide® « La Ceinture Verte d’Île-de-France…à pied® » vient de paraître ! Edité par la Fédération française de la randonnée pédestre d’Île-de-France et Île-de-France Nature, ce guide regroupe 24 étapes de gare en gare pour découvrir les espaces verts, naturels et boisés proches de la capitale. Sa toute dernière version vient de paraître.

Avec sa boucle de 350 km, il permet de traverser sept départements franciliens aux limites de la Petite Couronne et de faire découvrir aux randonneurs quelques-unes des pépites de notre région. 

De 12 km à 22,5 km, les étapes sont toutes accessibles en transports collectifs et offrent la possibilité de découvrir des sites préservés de l’urbanisation : bois Saint-Martin, Fausses Reposes, Haute Vallée de Chevreuse, Vallée de la Marne, boucles de l’Oise… Elles sont cartographiées et décrites avec précision, et des informations sur les sites naturels traversés facilitent les échappées belles !

Cette boucle a été imaginée et créé dès les années 1990 par les passionnés de la Fédération Française de Randonnée d’Île-de-France, en partenariat avec Île-de-France Nature. Il est aujourd’hui entretenu et balisé sur le terrain en jaune sur rouge, par environ 30 baliseurs bénévoles.

La Ceinture verte d’Île-de-France : un espace singulier très convoité

Entre ville et campagne, la Ceinture verte d’Île-de-France est un espace singulier situé entre 10 et 30 km de Paris et accueillant plus de 40 % des Franciliens actifs. Très convoitée pour des projets résidentiels ou d’infrastructures, elle concentre aussi des espaces de nature qu’il est essentiel de protéger et de connecter entre eux pour favoriser les continuités écologiques et piétonnes. C’est toute la mission d’Île-de-France Nature : préserver le patrimoine naturel régional et agir pour l’accès à la nature pour tous.

La préservation de cette Ceinture verte par Île-de-France Nature résulte de la politique environnementale de la Région, à travers notamment l’application des documents de planification stratégique et des dispositifs régionaux en matière de préservation, de valorisation des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de renaturation des villes.

Événement de lancement !

À l’occasion de la publication du Topoguide®, Île-de-France Nature, la Fédération Française de la Randonnée pédestre en Île-de-France, le Randopolitain et Enlarge Your Paris se sont associés pour un événement de lancement exceptionnel dimanche 8 octobre 2023. L’occasion, pour des marcheurs et franciliens venus nombreux, de découvrir une étape de ce guide : une randonnée de 20 km et, à cette occasion, la 61e étape (/100) du Randopolitain, de Sevran (93) à Chelles (77), avec une halte officielle en forêt régionale de Bondy.

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Feux de forêts et de végétation : ayons les bons réflexes

Feux de forêts et de végétation : ayons les bons réflexes

La prévention et la lutte contre les feux de forêt sont devenues une une priorité. Le pays doit se préparer à une augmentation du risque de feux de forêt en raison notamment du réchauffement climatique. D’ici à 2050, les estimations annoncent une augmentation des surfaces brûlées de 80%, une période à risque trois fois plus longue (de juin à octobre) et une multiplication des incendies de végétation et de terres agricoles, y compris dans les zones péri-urbaines. De plus, les activités humaines jouent un rôle prépondérant dans le déclenchement des 3 000 à 4 000 incendies qui ravagent les forêts en France. Le risque se déplace progressivement du sud vers le nord, ce qui expose désormais des régions comme l’Île-de-France à un risque plus élevé. Île-de-France Nature, qui gère de vastes étendues forestières publiques pour le compte de la Région Île-de-France, se mobilise aux côtés des services d’incendie et de secours ainsi que des décideurs publics pour renforcer la lutte contre les feux de forêt, sensibiliser les usagers, rappeler les bonnes pratiques mais aussi les obligations et les interdictions en vigueur.

Le saviez-vous ?

  • 9 feux sur 10 sont d’origine humaine dont une très large majorité due à l’imprudence humaine (chantiers de travaux publics, activités agricoles, câbles électriques, mégots de cigarettes, barbecues, incendies de véhicules…)
  • 3 des plus grands incendies ayant touché la France ces 40 dernières années se sont déclenchés en 2021 et 2022
  • 72 000 hectares de surface brûlée en France en 2022 (forêts, espaces naturels, cultures)
  • 8 600 largages d’eau effectués par bombardiers en 2022 (contre 3 600 en 2021)

En cas de sécheresse, de canicule ou de vent fort, un mégot mal éteint jeté depuis une fenêtre de voiture ou en bord de route, une étincelle dans un champ ou un jardin peut suffire à dévaster des hectares de forêt et de végétation en quelques minutes seulement. Un simple geste peut détruire des habitations, des entreprises et des campings, menacer des vies humaines, avoir de graves conséquences sur la nature et tuer des animaux. La prévention et la sensibilisation jouent donc un rôle crucial.

Comment éviter les départs de feu ?

Feu et barbecue
Les barbecues, feux d’artifices ou tout emploi du feu sont interdits en forêt. J’organise les barbecues chez moi, sur une terrasse et loin de la végétation qui peut s’enflammer.

Gare aux étincelles
Les travaux agricoles et forestiers
pouvant générer des étincelles (broyeurs, débroussailleuses, tronçonneuses à moteur, soudeuses, etc.), je réalise mes travaux loin de la pelouse et
des herbes sèches et je prévois un extincteur à portée de main en cas de départ de feu. 

Cigarette et mégot
Je ne fume pas
en forêt. Je jette mes mégots dans un cendrier. La loi pose désormais l’interdiction de fumer dans les bois pendant la période à risque comme une obligation légale.

Débroussaillement
Avant l’été, je débroussaille autour de ma maison : je fauche la végétation basse et j’élague les arbres pour éviter qu’ils ne se touchent.

Plus d’infos : https://www.ecologie.gouv.fr/feux-foret-et-vegetation

Que faire en cas de départ de feu ?

Alerter
Témoin d’un début d’incendie, je donne l’alerte en appelant le 112, le 18 ou le 114 (numéro d’urgence pour les personnes sourdes ou malentendantes) et
localisez le départ de feu.

Se protéger
Je me mets à l’abri dans une habitation débroussaillée en attendant l’intervention des secours. La voiture n’est pas un abri
sûr car elle pourrait brûler.

S’informer
Je reste informé de la situation et me conforme aux consignes des secours ou de la mairie.

Période à risque : préparez vos sorties en forêt

Avant de se rendre en forêt pendant la période à risque, il est essentiel de prendre certaines précautions. Il est recommandé de se renseigner sur le site internet de votre préfecture ou de votre mairie, de consulter la météo des forêts, de planifier son itinéraire et d’informer un proche de sa localisation. L’accès et la circulation dans les bois, forêts, landes, garrigues peuvent être déconseillés, voire interdits, aux véhicules et aux piétons.

La « Météo des forêts », un nouvel outil de prévention et d’information

Depuis le 1er juin 2023, Météo France publie la « Météo des forêts » pour informer les Français sur le niveau de danger de feu en métropole. Une carte indique chaque jour le niveau de danger de feu par département pour le lendemain et le surlendemain.

Danger très élevé (rouge)

Les conditions météorologiques rendent le risque de départ et de propagation de feux de forêt et de végétation très élevé comparativement aux normales estivales.

Danger élevé (orange)

Les conditions météorologiques aggravent significativement le risque de départ et de propagation de feux de forêt et de végétation comparativement aux normales estivales.
Le risque de feux peut être localement très élevé.

Danger modéré (jaune)

Les conditions météorologiques n’aggravent pas significativement le risque de départ et de propagation de feux de forêt et de végétation comparativement aux normales estivales.
Le risque de feux peut être localement élevé.

Danger faible (vert)

Les conditions météorologiques prévues et les dernières précipitations atténuent le risque de départ et de propagation de feux de forêt et de végétation.

Objectif  du dispositif ? Informer et sensibiliser les Français au risque de feux. Il est recommandé de consulter régulièrement les bulletins météorologiques spécifiques aux forêts pour prendre des décisions éclairées lors des sorties en nature.

Consulter la Météo des forêts.

Cigarette, débroussaillement : la réglementation évolue

Face à l’urgence de la situation, la réglementation concernant les feux de forêt est en constante évolution. Une proposition de loi a été introduite pour renforcer la prévention des feux de forêt et la responsabilisation de chacun. En juin 2023, l’Assemblée nationale et le Sénat se sont mis d’accord sur un texte commun. Ce compromis législatif, qui fait suite aux incendies exceptionnels de l’été dernier et à la sécheresse récente, devrait être rapidement adopté et promulgué. Le texte comprend diverses mesures, telles que : 

  • l’élaboration d’une stratégie interministérielle et territoriale de défense des forêts
  • une meilleure intégration du risque d’incendie dans la gestion des forêts
  • des obligations légales de débroussaillement
  • l’interdiction de fumer dans les bois pendant les périodes à risque

Attention : Dans les cas les plus graves entraînant la perte de vies humaines, les sanctions pénales pourraient atteindre jusqu’à dix ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende. Cette évolution vise à dissuader les comportements négligents et à sensibiliser davantage le public sur les risques liés aux feux de forêt.

L’article 31 a été complété pour inclure explicitement
le jet de mégot parmi les causes pouvant
« provoquer involontairement l’incendie des bois et forêt ».

Forêts régionales d’Île-de-France : des mesures de protection renforcées

Vérité méconnue, les forêts et espaces paysagers représentent près de 25 % de la surface de la région Île-de-France, soit autant que les espaces urbanisés en Île-de-France ! Grâce aux actions foncières menées par l’Agence, la Région Île-de-France est le deuxième propriétaire public d’espaces verts et boisés (après l’État) avec 40 forêts sur plus de 10 000 hectares.

Conformément à la stratégie nationale, Île-de-France nature contribue à la lutte contre les feux de forêt en assurant :

  • Une gestion durable de la forêt
  • La sensibilisation et responsabilisation des usagers
  • Le déploiement d’affichages éphémères
  • L’intensification de la surveillance
  • La mobilisation de tous les acteurs régionaux de la filière bois/forêt

L’agence est en veille et applique immédiatement les prescriptions émanant des arrêtés préfectoraux sur les départs de feu. Ce faisant, les règlements intérieurs portant sur la fréquentation des forêts régionales viennent d’être révisés. Ces règlements intérieurs font l’objet d’une validation préfectorale afin de pouvoir servir de base pour la rédaction de procès-verbaux en cas d’infraction.

Risques incendie (extrait du règlement intérieur des forêts régionales)

Les « espaces sensibles » désignent les bois, forêts, milieux ouverts intra forestiers, plantations, reboisements, landes, ainsi que les prairies herbacées. Ils constituent des formations ligneuses combustibles dont sont exclus les vergers régulièrement entretenus. Ainsi, tous les espaces naturels régionaux hors bâti et espaces agricoles sont considérés comme espaces sensibles. Toute l’année, il est interdit de porter ou d’allumer du feu à l’intérieur et jusqu’à une distance de 200 mètres des espaces naturels régionaux. Cette interdiction ne s’applique pas aux habitations, à leurs dépendances ainsi qu’aux chantiers et installations de toute nature, dès lors qu’ils respectent les prescriptions légales qui leur sont applicables. Les feux qui peuvent y être allumés doivent être entourés de toutes les précautions nécessaires et suffisantes pour prévenir leur propagation vers les espaces sensibles. Cette interdiction s’applique à tous les feux y compris les feux d’artifices et feux festifs (feux de la St Jean, fêtes patronales, feux de joie, carnaval, feux de camps…) à l’intérieur et jusqu’à 200 mètres des espaces sensibles. Les jeux avec matières inflammables, les feux de toute nature ainsi que les barbecues sont interdits. L’incinération des végétaux sur pieds est interdite à l’intérieur et à moins de 200 mètres des espaces sensibles. Il est interdit à toute personne de fumer, de jeter des objets en ignition, dans les espaces sensibles y compris sur les voies publiques qui les traversent et leurs abords, dans la période à risque pour les feux (du 1er avril au 31 octobre).

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119 projets franciliens de renaturation prêts à émerger grâce au soutien d’Île-de-France Nature

119 projets franciliens de renaturation prêts à émerger grâce au soutien d’Île-de-France Nature

L’Île-de-France a la particularité de concentrer 20% de la population et 30% du PIB sur seulement 2% de la surface du pays. De quoi placer les espaces naturels au carrefour de multiples enjeux. La réduction de la carence des villes en espaces verts et de nature, leur adaptation au changement climatique, la préservation de la biodiversité, et l’amélioration de la santé mais aussi du cadre de vie doivent guider l’action des collectivités. À l’occasion du Salon de l’Association des Maires d’Île-de-France (AMIF), Île-de-France Nature, qui protège le patrimoine naturel régional, le gère et agit pour la renaturation en zone urbaine, publie les résultats de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Retour de la Nature en Ville » qu’elle a lancé fin 2022. Le constat est sans appel : les 119 candidatures reçues témoignent des besoins prégnants en matière de renaturation et illustrent les engagements, mais aussi les attentes des communes et des intercommunalités de la région pour les mener à bien. 

©SMER la Végétale-Yann Monel
© Yann Monel

« Ce premier appel à manifestation d’intérêt « Retour de la Nature en Ville » marque de manière très concrète, le point de lancement de l’accompagnement, par Île-de-France Nature, des collectivités territoriales en matière de renaturation, de création et d’extension d’espaces verts et de nature. Cet accompagnement, voulu par notre Présidente de Région Valérie PÉCRESSE, et soutenu par la Région  via une première contribution de 10 millions d’euros, est désormais LE levier, permettant aux projets de nos collectivités de prendre vie et de venir renaturer nos villes. Les résultats de cet appel à manifestation d’intérêt nous permettent aujourd’hui d’évaluer l’état de la demande et d’établir un plan d’actions pluriannuel. Ils sont édifiants et mettent en exergue la multitude de projets des communes et intercommunalités prêts à émerger, mais en recherche d’accompagnement, qu’il soit technique ou financier. C’est aujourd’hui toute la mission d’Île-de-France Nature : faciliter la renaturation en ville. Les membres du Conseil d’administration et moi-même nous réjouissons de cette première étape. »

Sophie DESCHIENS, Présidente d’Île-de-France Nature.   

Renaturation : des besoins prégnants pour près de 30% des collectivités d’Île-de-France

Mandatée par la Région, Île-de-France Nature a élaboré puis lancé, en novembre 2022, l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Retour de la Nature en Ville ». Le but ? Identifier et faire émerger les projets de renaturation des communes et intercommunalités d’Île-de-France.

Les résultats de cet AMI révèlent le fort intérêt et les besoins urgents en matière d’accompagnement technique et financier des collectivités territoriales dans leurs projets de renaturation. Et pour cause, à ce jour, près de 75 % des communes d’Île-de-France sont carencées voire très carencées en espaces verts.

À travers cet appel à manifestation d’intérêt, Île-de-France Nature propose aux communes et intercommunalités de la région de :

  • participer au financement des études techniques en mettant en place une aide à l’ingénierie de projet ;
  • les orienter vers le dispositif leur permettant de bénéficier de la subvention la plus importante et de les accompagner dans leurs démarches et dans la réalisation de leurs projets.

Les projets pourront s’appuyer simultanément sur plusieurs dispositifs d’aides tels que le Plan vert, désormais porté par Île-de-France Nature, l’aide régionale à la création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées, le Plan friches régional, etc.

115 projets éligibles et une 1e dotation de plus de 3 millions d’euros pour 64 d’entre eux

Les études retenues par Île-de-France Nature concernent les projets visant à un « retour de la nature en ville », c’est-à-dire une désimperméabilisation, un suivi de plantation, une végétalisation apportant un gain pour la biodiversité et une renaturation d’un espace (ce stade étant le plus abouti et le plus intéressant en matières de biodiversité et de durabilité).

Les collectivités devront s’engager à tendre vers la désimperméabilisation la plus importante possible lors de la concrétisation de leur projet de renaturation. Représentant 38 % de la totalité des projets soumis, ce sont les collectivités du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine, deux des départements les plus urbanisés de la région, qui ont soumis le plus grand nombre de projets.

Ci-dessus : projets de renaturation des collectivités franciliennes

Pour cette première étape, plus de 3 millions d’euros de subvention vont d’ores et déjà être  attribués à 64 projets, sur les 115 éligibles.

Selon la typologie de leur(s) projet(s), les collectivités retenues bénéficient d’une aide pouvant atteindre 70 % du montant de l’étude, la subvention étant plafonnée à 100 000 euros par projet.

Typologie de projets de renaturation : les espaces verts et les écoles en tête de peloton

Les projets concernent la création, l’extension ou l’aménagement d’espaces verts et la renaturation d’autres espaces publics (terrains de sport, place centre-ville, etc.), représentant plus de 45 % des projets soumis, soit un total de 52 projets.

La renaturation au niveau des écoles (14 projets), la restauration de milieux naturels (13 projets) et les projets de trame verte représentent respectivement plus de 12 %, 11 % et près de 10 % de la totalité des projets proposés.

Dans un second temps, les projets (phase opérationnelle – hors études) pourront être financés par le dispositif « Plan Vert » d’Île-de-France Nature dès lors qu’un nouvel espace vert ou une trame verte seront réalisés ou par d’autres dispositifs régionaux qui concernent les végétalisations de terrasses, la constitution d’îlots de fraîcheur, etc.

Île-de-France Nature gère et instruit désormais le Plan Vert : un outil au cœur des enjeux de renaturation, qui lui a été confié par la Région

Dans le cadre de la création d’Île-de-France Nature – nouveau nom d’usage de l’Agence des espaces verts – dont les missions ont été renforcées pour accompagner les collectivités locales dans leurs programmes de renaturation des villes et de création d’espaces verts, la Région a décidé de lui confier la gestion globale du Plan vert, regroupant l’instruction technique et la gestion financière.

Suite aux besoins exprimés par les collectivités lors de précédentes auditions , d’échanges avec les services instructeurs ou lors des réponses à l’AMI « Retour de la Nature en Ville », le règlement d’intervention des subventions d’Île-de-France Nature  évolue pour permettre d’accentuer l’effet levier des montants attribués en vue de créer, ou requalifier des espaces de nature en Île-de-France tout en facilitant leur accès par le public.

 Les publics éligibles :

  • les collectivités territoriales et leurs groupements ;
  • les Sociétés Publiques Locales (SPL) ;
  • les associations gestionnaires de jardins ou d’espaces naturels ;
  • les bailleurs sociaux ;
  • les hôpitaux.

Les dépenses subventionnables :

Outre les travaux et les études (qui n’auraient pas déjà été pris en charge par un autre dispositif régional), le nouveau règlement propose de financer en partie les acquisitions foncières des emprises nécessaires à la création de nouveaux espaces verts et de nature, en zone très carencée, pour avoir un réel effet levier, à l’instar du Plan friche de la Région.

Les taux et plafonds de subvention :

Il est proposé de rehausser le taux de subvention de 10 % pour les communes carencées et très carencées.

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26 propositions citoyennes pour la forêt

26 propositions citoyennes pour la forêt

21 mars 2023 – En cette journée internationale des forêts s’est tenue la restitution publique de la Convention citoyenne sur la forêt et le bois en Île-de-France organisée par FIBOIS dans le cadre de la 3ème édition des états généraux de la forêt et du bois. Cette grande concertation à laquelle contribue immanquablement Île-de-France Nature, en tant que gestionnaire des forêts régionales, a permis de réunir les professionnels de la filière forêt-bois et un panel citoyen constitué de 11 femmes et 9 hommes.

Riche des deux premières éditions des États Généraux de la forêt et du bois en Île-de-France, qui ont démontré la nécessité de créer un espace de dialogue entre les différents maillons de la filière forêt bois et la société civile, Fibois Île-de-France (association interprofessionnelle de la filère bois-forêt) a souhaité ouvrir le débat autour de la forêt et du bois à l’ensemble de la société civile d’Île-de-France. À l’issue d’un certain nombre de visites – dont la toute première en forêt régionale de Ferrières – de débats et de dialogues, 26 propositions citoyennes ont été formulées.

Comment la forêt et le bois en Île-de-France peuvent-ils contribuer à répondre aux besoins actuels et futurs des franciliens ?

Pour répondre à la question : «Comment la forêt et le bois en Île-de-France peuvent-ils contribuer à répondre aux besoins actuels et futurs des franciliens ? », le panel citoyen s’est réuni durant trois week-ends entre septembre et novembre 2022, accompagné par le cabinet Res Publica, pour échanger et débattre avec des scientifiques, représentants des pouvoirs publics, professionnels de la filière et associations environnementales Une restitution publique s’est tenue le 21 mars 2023. Une occasion pour Île-de-France Nature, intervenant à la table ronde dédiée à « la forêt comme espace à préserver et réserve de biodiversité », de présenter le projet de Réserve biologique intégrale en forêt régionale de Ferrières et le statut de « Forêt de Protection » de la forêt régionale de Bondy.

Un projet de réserve biologique intégrale en forêt régionale de Ferrières

A la proposition citoyenne n°4 pour un élargissement du nombre de réservoirs de biodiversité, Île-de-France Nature fait état lors de la restitution publique du 21 mars 2023 du projet de création d’une Réserve biologique intégrale en forêt régionale de Ferrières : 8 parcelles forestières identifiées, 84 hectares à préserver pour constituer un sanctuaire de biodiversité et lieu privilégié de suivi du peuplement forestier. Un projet qui complèterait les 8 Réserves biologiques intégrales existantes à ce jour en Île-de-France et auquel nous souhaitons une pleine réussite.

Bondy, forêt régionale classée « Forêt de protection »

La forêt régionale de Bondy est la première forêt de Seine-Saint-Denis classée en forêt de protection et également une fierté du patrimoine régional géré et entretenu par Île-de-France Nature. En accédant à ce statut, outil juridique le plus exigent du code forestier pour la protection de ces espaces naturels, la forêt de Bondy, bénéficie d’une interdiction de tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation ou la protection des boisements (art. L. 412-2 code forestier), comme le défrichement ou encore tout nouveau projet d’infrastructure, d’urbanisation ou d’artificialisation.

Cette restitution publique a aussi permis de créer des liens entre les participants afin de motiver de nouvelles dynamiques cohérentes avec les propositions citoyennes. Il s’agit d’un point d’étape dans l’ensemble de la démarche que sont les Etats Généraux de la forêt et du bois en Île-de-France qui aboutira fin 2023 avec un cahier d’engagements faisant écho à l’avis citoyen et auquel l’Agence Île-de-France nature ne manquera pas de rester associée.

Plus d’infos : États Généraux de la Forêt et du Bois en Île-de-France

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« La tique et la chenille » ou la vertu de prudence

« La tique et la chenille » ou la vertu de prudence

Elles auraient pu être les figures d’une fable de Jean de La Fontaine dont la moralité aurait été de nous inciter à la prudence. L’une est la chenille, dite “processionnaire” ;  l’autre, la tique. Toutes deux sont des insectes qui ne se connaissent pas. Elles ont pourtant en commun d’être très nombreuses dans nos forêts et de présenter quelques désagréments, parfois même un risque pour la santé. Pas question pour autant qu’elles gâchent notre plaisir ! Prenez donc le temps de mieux connaître ces petites bêtes-là pour des balades sereines et averties.

Le réchauffement climatique pourrait expliquer en grande partie que la tique et la chenille processionnaire se propagent, du sud vers le nord, et atteignent des régions encore épargnées il y a quelques années. C’est le cas de l’Île-de-France et même de Paris intra-muros où, fait inédit, des observateurs se sont étonnés de trouver des chenilles dès 2015. L’une comme l’autre sont des espèces envahissantes, et très actives du printemps jusqu’à l’automne. Qui sont-elles exactement ?

Les chenilles processionnaires du chêne

À l’état de chenilles de mars à mi-juillet, les « processionnaires du chêne » forment le papillon de l’espèce Thaumetopoea processionea L. Ces insectes font pleinement partie de l’écosystème forestier en constituant notamment une ressource alimentaire importante pour les oiseaux, les mésanges et certains autres insectes. Cependant, en se multipliant comme les chenilles du pin, elles posent de véritables problèmes d’ordre sanitaire touchant les arbres, les hommes et les animaux. Leurs nids, composés de fils soyeux, se situent sur le tronc et peuvent atteindre plus d’un mètre de long. Après éclosion, les chenilles sont identifiables à leur façon de se déplacer les unes derrière les autres en grandes colonies. Elles se nourrissent de jour comme de nuit du feuillage de leur arbre hôte qu’elles affaiblissent.

Les chenilles sont redoutées de l’homme pour leurs poils urticants très allergènes et volatils qu’elles peuvent libérer dans l’air pouvant provoquer des démangeaisons, des atteintes oculaires ou des difficultés respiratoires. Ces soies urticantes sont disséminées par le vent pendant tout l’été. Les restes de nids, accrochés sur les grosses branches et les troncs, conservent leur potentiel d’urtication même pendant l’hiver.

Les bons réflexes :

  • Évitez d’approcher une colonie de chenilles ou leur nid.
  • Soyez particulièrement attentifs aux enfants et animaux de compagnie.
  • Dans un secteur forestier très impacté, équipez-vous de manches longues, d’un pantalon et de chaussures montantes.
  • Évitez les forêts infestées par forte chaleur et par grand vent

Comment «AGIIR» ?

Vous pouvez informer le gestionnaire de la forêt afin qu’il puisse prendre les mesures qui s’imposent pour lutter contre l’invasion. Pour contribuer à la recherche, il existe également une application simple d’utilisation : « Alerter et Gérer les Insectes Invasifs et/ou Ravageurs » (AGIIR) vous permet d’effectuer une reconnaissance et le signalement des insectes invasifs. Votre contribution à cette application de science participative et de biovigilance permet à la recherche de surveiller à grande échelle la propagation de ces insectes potentiellement à risques.

Pour plus d’informations : AGIIR, une « appli » de science participative

Tactique anti-tique

Les tiques, quant à elles, sont des acariens parasites des animaux, pouvant aussi mordre l’homme. Elles s’accrochent à la peau pour se nourrir de sang. Répandues partout en France, elles vivent dans les zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies, les jardins et les parcs forestiers ou urbains. Une morsure de tique n’est pas douloureuse, rassurez-vous ! Mais c’est précisément parce qu’elle est discrète qu’il est bon d’être vigilant. En effet, certaines tiques peuvent porter une bactérie responsable de la maladie de Lyme (Borréliose de Lyme). Une tique pouvant rester accrochée de 2 à 7 jours sans que l’on s’en aperçoive, la détecter et la retirer rapidement réduit le risque d’infection.

Les bons réflexes :

  • En pleine nature et en forêt, restez sur les chemins, évitez les broussailles, les fougères et les hautes herbes.
  • Portez de préférence des vêtements longs qui couvrent les bras et les jambes, un chapeau, et rentrez le bas du pantalon dans les chaussettes.
  • Appliquez sur vous un répulsif contre les tiques selon le mode d’emploi et munissez-vous d’un tire-tique (disponible en pharmacie).
  • De retour à la maison, inspectez votre corps (en particulier les aisselles, les plis du coude, derrière les genoux, le cuir chevelu, derrière les oreilles, et les régions génitales). N’hésitez pas à demander de l’aide à un proche pour examiner certaines parties du corps moins accessibles (dos, cheveux). Utilisez un miroir si vous êtes seul(e).
  • En cas de morsure, retirez la tique avec le tire-tique. Toute autre méthode est à proscrire (huile, alcool, éther…). Prenez note de la date et du lieu de la morsure et demandez conseil à votre médecin.
  • Surveillez la zone. Si une plaque rouge et ronde qui s’étend en cercle ou d’autres symptômes (symptômes grippaux, paralysie, etc.) apparaissent dans le mois qui suit la morsure, consultez sans tarder un médecin. Un traitement antibiotique pourra alors être prescrit.

Aidez la recherche, faites un signalement !

Après avoir décroché la tique, ne la jetez pas ! Vous pouvez faire avancer la recherche scientifique en signalant la morsure sur l’application «Signalement TIQUE» (sur l’Homme et sur l’animal).

Plus d’information: Signalement tique

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Plan vert de la Région Île-de-France : transformer la ville pour la renaturer

Plan vert de la Région Île-de-France : transformer la ville pour la renaturer

Les forêts, les espaces naturels et les espaces verts urbains constituent près du tiers (31%) de la surface du territoire régional mais leur répartition est très inégale. La Région a donc décidé, avec le Plan Vert adopté en 2017, d’inverser cette tendance. Objectif ? Créer 500 hectares de nouveaux espaces verts, et accompagner en particulier 935 communes carencées vers une amélioration du cadre de vie de leurs habitants, en faisant entrer davantage la nature dans les espaces urbanisés et en permettant à tous les Franciliens d’avoir accès à un espace vert et boisé à moins de 15 min à pied, Depuis, les projets des communes franciliennes sont nombreux à avoir vu le jour. Focus sur le parc Jacques Chirac de la commune de Joinville-le-Pont qui, en cœur de ville, a saisi l’opportunité de transformer un bâtiment désaffecté et une coulée verte très appréciée.

Après de longs mois de travaux, le parc Jacques Chirac a été inauguré en 2022, en lieu et place de l’ancien gymnase Pierre François, situé allée Henri Dunant à Joinville-le-Pont

2903 m2 d’espace vert ouvert au public : un projet local soutenu par le Plan vert

Même en plein mois de février, par un temps froid, le parc Jacques Chirac semble un incontournable pour les riverains. En effet, s’il est un parc propice à un moment de calme “au vert” en plein tissu urbain densifié, il a aussi été conçu pour être traversant : une voie de circulation évidente qui permet, même si l’on ne s’y arrête pas, de traverser une partie de la ville à pied sans avoir à emprunter des rues et des trottoirs.

Une courte promenade qui a tout pour plaire, puisque l’on y trouve du calme, des arbres et plantes aromatiques, des bassins et cascades d’eau, des canards et des poissons, des bancs et des jeux pour enfants. La faune et la flore réunies sur  ce petit morceau de nature en ville font consensus toutes générations confondues : : des seniors visiblement soucieux du bien-être d’un couple de canards, aux enfants émerveillés, en passant par les actifs toujours pressés qui, bien que de passage, trouvent là une respiration dans leur journée.

Un site totalement imperméabilisé à l’état initial
92 arbres, 1 859 arbustes, 220 plantes grimpantes, 10 000 vivaces et graminées, 156 plantes pour milieux humides et 8 700 bulbes ont été plantés sur le site d’un ancien gymnase amené à être désaffecté. Une parfaite occasion, à partir d’une contrainte existante, de conduire un projet urbain d’utilité publique et d’intérêt général. À l’état initial donc, le gymnase Pierre François, un imposant bâtiment, se dressait sur une parcelle plantée sur seulement 1,2% de sa surface. Le projet a permis aujourd’hui de rendre les sols de nouveaux perméables et végétalisés sur plus de 67% de la surface et d’ouvrir 2 903 m2 d’espaces verts au public. Tout en améliorant le cadre de vie global des habitants et usagers de cette commune, cet aménagement répond à l’un des principaux objectifs du Plan vert : préparer la région Île-de-France aux conséquences du changement climatique.

Tirer parti de l’existant

En zone urbaine dense, reconfigurer la ville est un challenge tant les infrastructures existantes contraignent les aménagements futurs. Et pourtant, dans un cas comme celui-ci, l’ingénierie de projet a permis le contournement de nombreuses contraintes.

Depuis 2008, la commune de Joinville-le-Pont œuvre à l’augmentation de l’accessibilité des espaces verts intra communaux.

Des locaux en sous-sol conservés
La dalle du gymnase conservée (930m²) a été  traitée comme une toiture végétalisée. Elle permet de conserver l’usage de locaux techniques qui préexistaient en sous-sol. Les surfaces plantées sur la dalle (500m²) reposent sur une épaisseur de substrat de 30 cm.

Une gestion des eaux de pluies au profit d’un cadre bucolique
Le terrain étant en forte pente, le projet a su saisir cette opportunité pour mettre en scène les eaux pluviales récupérées. La surface de dalle conservée forme un espace de rétention des eaux de pluie. Cette surface de captage et les volumes de stockage développés (drainage, plantation) permettent de gérer la quasi-totalité des eaux pluviales à la parcelle. Mises en circulation en circuit fermé, les eaux de pluie alimentent une mare et un chemin d’eau profitables à la faune comme aux promeneurs.

Circulations douces et accès aux personnes à mobilité réduite

Le dénivelé a été un moyen de mettre en scène l’accessibilité (rampe et escalier dans le prolongement du parvis de la mairie) et de favoriser les circulations douces. Le site est idéal pour permettre de relier, y compris avec un accès PMR, le quartier des Canadiens, particulièrement enclavé, jusqu’au cœur de ville.

Des conditions favorables à la biodiversité en ville
Deux zones réservées (accès limité par des clôtures et portillons) constituent des niches écologiques sur une surface totale de 468m². Elles accueillent des ruches, des nichoirs et font l’objet d’un plan de gestion différenciée : une adaptation des pratiques d’entretien des espaces verts visant à réduire l’impact environnemental de cet entretien tout en favorisant la biodiversité et en répondant aux besoins des usagers. Le jardin est largement planté d’espèces locales non allergènes adaptées à chaque situation (plantes aquatiques, plantation sur dalle…).

Le Plan vert d’Île-de-France : découvrir le dispositif

Le Plan Vert contribue à protéger l’environnement et à améliorer la qualité de vie des Franciliens tout en préparant la région à relever les défis environnementaux du XXIe siècle. Les initiatives mises en place visent à encourager les acteurs publics et privés et à sensibiliser les citoyens pour engager une transition écologique réussie dans une région densément peuplée.

L’Agence Île-de- France Nature s’occupait jusqu’à présent de l’instruction des demandes de subvention au titre du Plan vert. Désormais, elle gère l’ensemble du dispositif. Ses équipes se mobilisent, pour accompagner les collectivités et les soutenir financièrement à travers 2 types de projets : 

  • La création et l’ouverture au public de nouveaux espaces verts et de nature
  • L’amélioration de la qualité d’espaces existants permettant de les rendre plus favorables à la biodiversité, accroître leur résilience face aux changements climatiques et aux risques naturels et les rendre plus accessibles aux Franciliens.

Adopté en 2017, le Plan vert de la Région Île-de-France c’est aujourd’hui près de 180 projets réalisés pour un total de 781 hectares d’espaces verts et de nature concernés dont :

  • 580 hectares de nouveaux espaces verts et de nature créés et ouverts au public
  • 201 hectares d’espaces  verts existants requalifiés ou améliorés, rendus plus favorables à la biodiversité, plus résilients face au changement climatique et aux risques naturel, plus accessibles aux Franciliens.

Découvrir le dispositif

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« Retour de la nature en ville » : l’Appel à manifestation d’intérêt

« Retour de la nature en ville » : l’Appel à manifestation d’intérêt

Île-de-France Nature est une agence aux moyens renforcés pour agir au service de la préservation du patrimoine naturel et du cadre de vie des Franciliens. Elle travaille main dans la main avec l’Institut Paris Région et les services de la Région pour aller au contact des maires. L’objectif ? Les sensibiliser au potentiel de leur territoire en matière de renaturation et les aider à concrétiser leurs projets, avec un défi de taille : désimperméabiliser 5 000 ha et requalifier 2 000 ha de friches urbaines d’ici 2030. Pour identifier au plus vite les projets des communes et intercommunalités, Île-de-France Nature lance un Appel à manifestation d’intérêt, répondant ainsi à une forte attente des acteurs locaux dans ce domaine.

Renaturer les villes

En replaçant la nature au cœur des politiques de la ville, l’objectif de la Région Île-de-France est de rétablir des cycles naturels perturbés par des décennies d’artificialisation et d’accroître les surfaces urbaines ayant une fonction écologique. La renaturation du territoire est aussi un enjeu de santé et d’égalité, particulièrement dans les zones carencées en espaces verts, où les Franciliens n’ont pas accès – ou de manière insuffisante – à des espaces verts et boisés de proximité. Enfin, avec la création d’îlots de fraîcheur, la renaturation est aussi une première réponse face au dérèglement climatique.

La stratégie de renaturation de la Région répond donc à trois enjeux majeurs :

  • La reconquête de la biodiversité,
  • L’amélioration de la santé et du cadre de vie,
  • L’adaptation au changement climatique.

Appel à manifestation d’intérêt

Afin d’identifier dès maintenant les projets prêts à émerger, Île-de-France Nature lance un Appel à manifestation d’intérêt permettant aux communes et intercommunalités de bénéficier d’un financement de leurs études pré‑opérationnelles et d’un accompagnement dans la réalisation de leurs projets, qui pourra s’appuyer sur les dispositifs d’aides de la Région (Plan vert régional, aide à la création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées, Plan friches…).

Une liste de 145 communes prioritaires a d’ores et déjà été établie, couplant des critères de reconquête de la biodiversité, d’adaptation au changement climatique et d’amélioration du cadre de vie avec une volonté manifeste d’agir pour la renaturation.

Mais pour aller plus loin et accélérer le reverdissement de notre Région, Île-de-France Nature souhaite s’emparer d’autres zones à enjeux. L’Appel à manifestation d’intérêt s’adresse donc à toutes les communes et intercommunalités d’Île-de-France désireuses de mener un projet de renaturation sur leur territoire, et a fortiori aux quelque 935 communes carencées en espaces verts.

Vous êtes intéressés ? Faites nous parvenir rapidement votre candidature ! Les dossiers sont à adresser via le formulaire ci-dessous avant le 15 mars 2023.