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119 projets franciliens de renaturation prêts à émerger grâce au soutien d’Île-de-France Nature

119 projets franciliens de renaturation prêts à émerger grâce au soutien d’Île-de-France Nature

L’Île-de-France a la particularité de concentrer 20% de la population et 30% du PIB sur seulement 2% de la surface du pays. De quoi placer les espaces naturels au carrefour de multiples enjeux. La réduction de la carence des villes en espaces verts et de nature, leur adaptation au changement climatique, la préservation de la biodiversité, et l’amélioration de la santé mais aussi du cadre de vie doivent guider l’action des collectivités. À l’occasion du Salon de l’Association des Maires d’Île-de-France (AMIF), Île-de-France Nature, qui protège le patrimoine naturel régional, le gère et agit pour la renaturation en zone urbaine, publie les résultats de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Retour de la Nature en Ville » qu’elle a lancé fin 2022. Le constat est sans appel : les 119 candidatures reçues témoignent des besoins prégnants en matière de renaturation et illustrent les engagements, mais aussi les attentes des communes et des intercommunalités de la région pour les mener à bien. 

©SMER la Végétale-Yann Monel
© Yann Monel

« Ce premier appel à manifestation d’intérêt « Retour de la Nature en Ville » marque de manière très concrète, le point de lancement de l’accompagnement, par Île-de-France Nature, des collectivités territoriales en matière de renaturation, de création et d’extension d’espaces verts et de nature. Cet accompagnement, voulu par notre Présidente de Région Valérie PÉCRESSE, et soutenu par la Région  via une première contribution de 10 millions d’euros, est désormais LE levier, permettant aux projets de nos collectivités de prendre vie et de venir renaturer nos villes. Les résultats de cet appel à manifestation d’intérêt nous permettent aujourd’hui d’évaluer l’état de la demande et d’établir un plan d’actions pluriannuel. Ils sont édifiants et mettent en exergue la multitude de projets des communes et intercommunalités prêts à émerger, mais en recherche d’accompagnement, qu’il soit technique ou financier. C’est aujourd’hui toute la mission d’Île-de-France Nature : faciliter la renaturation en ville. Les membres du Conseil d’administration et moi-même nous réjouissons de cette première étape. »

Sophie DESCHIENS, Présidente d’Île-de-France Nature.   

Renaturation : des besoins prégnants pour près de 30% des collectivités d’Île-de-France

Mandatée par la Région, Île-de-France Nature a élaboré puis lancé, en novembre 2022, l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Retour de la Nature en Ville ». Le but ? Identifier et faire émerger les projets de renaturation des communes et intercommunalités d’Île-de-France.

Les résultats de cet AMI révèlent le fort intérêt et les besoins urgents en matière d’accompagnement technique et financier des collectivités territoriales dans leurs projets de renaturation. Et pour cause, à ce jour, près de 75 % des communes d’Île-de-France sont carencées voire très carencées en espaces verts.

À travers cet appel à manifestation d’intérêt, Île-de-France Nature propose aux communes et intercommunalités de la région de :

  • participer au financement des études techniques en mettant en place une aide à l’ingénierie de projet ;
  • les orienter vers le dispositif leur permettant de bénéficier de la subvention la plus importante et de les accompagner dans leurs démarches et dans la réalisation de leurs projets.

Les projets pourront s’appuyer simultanément sur plusieurs dispositifs d’aides tels que le Plan vert, désormais porté par Île-de-France Nature, l’aide régionale à la création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées, le Plan friches régional, etc.

115 projets éligibles et une 1e dotation de plus de 3 millions d’euros pour 64 d’entre eux

Les études retenues par Île-de-France Nature concernent les projets visant à un « retour de la nature en ville », c’est-à-dire une désimperméabilisation, un suivi de plantation, une végétalisation apportant un gain pour la biodiversité et une renaturation d’un espace (ce stade étant le plus abouti et le plus intéressant en matières de biodiversité et de durabilité).

Les collectivités devront s’engager à tendre vers la désimperméabilisation la plus importante possible lors de la concrétisation de leur projet de renaturation. Représentant 38 % de la totalité des projets soumis, ce sont les collectivités du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine, deux des départements les plus urbanisés de la région, qui ont soumis le plus grand nombre de projets.

Ci-dessus : projets de renaturation des collectivités franciliennes

Pour cette première étape, plus de 3 millions d’euros de subvention vont d’ores et déjà être  attribués à 64 projets, sur les 115 éligibles.

Selon la typologie de leur(s) projet(s), les collectivités retenues bénéficient d’une aide pouvant atteindre 70 % du montant de l’étude, la subvention étant plafonnée à 100 000 euros par projet.

Typologie de projets de renaturation : les espaces verts et les écoles en tête de peloton

Les projets concernent la création, l’extension ou l’aménagement d’espaces verts et la renaturation d’autres espaces publics (terrains de sport, place centre-ville, etc.), représentant plus de 45 % des projets soumis, soit un total de 52 projets.

La renaturation au niveau des écoles (14 projets), la restauration de milieux naturels (13 projets) et les projets de trame verte représentent respectivement plus de 12 %, 11 % et près de 10 % de la totalité des projets proposés.

Dans un second temps, les projets (phase opérationnelle – hors études) pourront être financés par le dispositif « Plan Vert » d’Île-de-France Nature dès lors qu’un nouvel espace vert ou une trame verte seront réalisés ou par d’autres dispositifs régionaux qui concernent les végétalisations de terrasses, la constitution d’îlots de fraîcheur, etc.

Île-de-France Nature gère et instruit désormais le Plan Vert : un outil au cœur des enjeux de renaturation, qui lui a été confié par la Région

Dans le cadre de la création d’Île-de-France Nature – nouveau nom d’usage de l’Agence des espaces verts – dont les missions ont été renforcées pour accompagner les collectivités locales dans leurs programmes de renaturation des villes et de création d’espaces verts, la Région a décidé de lui confier la gestion globale du Plan vert, regroupant l’instruction technique et la gestion financière.

Suite aux besoins exprimés par les collectivités lors de précédentes auditions , d’échanges avec les services instructeurs ou lors des réponses à l’AMI « Retour de la Nature en Ville », le règlement d’intervention des subventions d’Île-de-France Nature  évolue pour permettre d’accentuer l’effet levier des montants attribués en vue de créer, ou requalifier des espaces de nature en Île-de-France tout en facilitant leur accès par le public.

 Les publics éligibles :

  • les collectivités territoriales et leurs groupements ;
  • les Sociétés Publiques Locales (SPL) ;
  • les associations gestionnaires de jardins ou d’espaces naturels ;
  • les bailleurs sociaux ;
  • les hôpitaux.

Les dépenses subventionnables :

Outre les travaux et les études (qui n’auraient pas déjà été pris en charge par un autre dispositif régional), le nouveau règlement propose de financer en partie les acquisitions foncières des emprises nécessaires à la création de nouveaux espaces verts et de nature, en zone très carencée, pour avoir un réel effet levier, à l’instar du Plan friche de la Région.

Les taux et plafonds de subvention :

Il est proposé de rehausser le taux de subvention de 10 % pour les communes carencées et très carencées.

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26 propositions citoyennes pour la forêt

26 propositions citoyennes pour la forêt

21 mars 2023 – En cette journée internationale des forêts s’est tenue la restitution publique de la Convention citoyenne sur la forêt et le bois en Île-de-France organisée par FIBOIS dans le cadre de la 3ème édition des états généraux de la forêt et du bois. Cette grande concertation à laquelle contribue immanquablement Île-de-France Nature, en tant que gestionnaire des forêts régionales, a permis de réunir les professionnels de la filière forêt-bois et un panel citoyen constitué de 11 femmes et 9 hommes.

Riche des deux premières éditions des États Généraux de la forêt et du bois en Île-de-France, qui ont démontré la nécessité de créer un espace de dialogue entre les différents maillons de la filière forêt bois et la société civile, Fibois Île-de-France (association interprofessionnelle de la filère bois-forêt) a souhaité ouvrir le débat autour de la forêt et du bois à l’ensemble de la société civile d’Île-de-France. À l’issue d’un certain nombre de visites – dont la toute première en forêt régionale de Ferrières – de débats et de dialogues, 26 propositions citoyennes ont été formulées.

Comment la forêt et le bois en Île-de-France peuvent-ils contribuer à répondre aux besoins actuels et futurs des franciliens ?

Pour répondre à la question : «Comment la forêt et le bois en Île-de-France peuvent-ils contribuer à répondre aux besoins actuels et futurs des franciliens ? », le panel citoyen s’est réuni durant trois week-ends entre septembre et novembre 2022, accompagné par le cabinet Res Publica, pour échanger et débattre avec des scientifiques, représentants des pouvoirs publics, professionnels de la filière et associations environnementales Une restitution publique s’est tenue le 21 mars 2023. Une occasion pour Île-de-France Nature, intervenant à la table ronde dédiée à « la forêt comme espace à préserver et réserve de biodiversité », de présenter le projet de Réserve biologique intégrale en forêt régionale de Ferrières et le statut de « Forêt de Protection » de la forêt régionale de Bondy.

Un projet de réserve biologique intégrale en forêt régionale de Ferrières

A la proposition citoyenne n°4 pour un élargissement du nombre de réservoirs de biodiversité, Île-de-France Nature fait état lors de la restitution publique du 21 mars 2023 du projet de création d’une Réserve biologique intégrale en forêt régionale de Ferrières : 8 parcelles forestières identifiées, 84 hectares à préserver pour constituer un sanctuaire de biodiversité et lieu privilégié de suivi du peuplement forestier. Un projet qui complèterait les 8 Réserves biologiques intégrales existantes à ce jour en Île-de-France et auquel nous souhaitons une pleine réussite.

Bondy, forêt régionale classée « Forêt de protection »

La forêt régionale de Bondy est la première forêt de Seine-Saint-Denis classée en forêt de protection et également une fierté du patrimoine régional géré et entretenu par Île-de-France Nature. En accédant à ce statut, outil juridique le plus exigent du code forestier pour la protection de ces espaces naturels, la forêt de Bondy, bénéficie d’une interdiction de tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation ou la protection des boisements (art. L. 412-2 code forestier), comme le défrichement ou encore tout nouveau projet d’infrastructure, d’urbanisation ou d’artificialisation.

Cette restitution publique a aussi permis de créer des liens entre les participants afin de motiver de nouvelles dynamiques cohérentes avec les propositions citoyennes. Il s’agit d’un point d’étape dans l’ensemble de la démarche que sont les Etats Généraux de la forêt et du bois en Île-de-France qui aboutira fin 2023 avec un cahier d’engagements faisant écho à l’avis citoyen et auquel l’Agence Île-de-France nature ne manquera pas de rester associée.

Plus d’infos : États Généraux de la Forêt et du Bois en Île-de-France

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« La tique et la chenille » ou la vertu de prudence

« La tique et la chenille » ou la vertu de prudence

Elles auraient pu être les figures d’une fable de Jean de La Fontaine dont la moralité aurait été de nous inciter à la prudence. L’une est la chenille, dite “processionnaire” ;  l’autre, la tique. Toutes deux sont des insectes qui ne se connaissent pas. Elles ont pourtant en commun d’être très nombreuses dans nos forêts et de présenter quelques désagréments, parfois même un risque pour la santé. Pas question pour autant qu’elles gâchent notre plaisir ! Prenez donc le temps de mieux connaître ces petites bêtes-là pour des balades sereines et averties.

Le réchauffement climatique pourrait expliquer en grande partie que la tique et la chenille processionnaire se propagent, du sud vers le nord, et atteignent des régions encore épargnées il y a quelques années. C’est le cas de l’Île-de-France et même de Paris intra-muros où, fait inédit, des observateurs se sont étonnés de trouver des chenilles dès 2015. L’une comme l’autre sont des espèces envahissantes, et très actives du printemps jusqu’à l’automne. Qui sont-elles exactement ?

Les chenilles processionnaires du chêne

À l’état de chenilles de mars à mi-juillet, les « processionnaires du chêne » forment le papillon de l’espèce Thaumetopoea processionea L. Ces insectes font pleinement partie de l’écosystème forestier en constituant notamment une ressource alimentaire importante pour les oiseaux, les mésanges et certains autres insectes. Cependant, en se multipliant comme les chenilles du pin, elles posent de véritables problèmes d’ordre sanitaire touchant les arbres, les hommes et les animaux. Leurs nids, composés de fils soyeux, se situent sur le tronc et peuvent atteindre plus d’un mètre de long. Après éclosion, les chenilles sont identifiables à leur façon de se déplacer les unes derrière les autres en grandes colonies. Elles se nourrissent de jour comme de nuit du feuillage de leur arbre hôte qu’elles affaiblissent.

Les chenilles sont redoutées de l’homme pour leurs poils urticants très allergènes et volatils qu’elles peuvent libérer dans l’air pouvant provoquer des démangeaisons, des atteintes oculaires ou des difficultés respiratoires. Ces soies urticantes sont disséminées par le vent pendant tout l’été. Les restes de nids, accrochés sur les grosses branches et les troncs, conservent leur potentiel d’urtication même pendant l’hiver.

Les bons réflexes :

  • Évitez d’approcher une colonie de chenilles ou leur nid.
  • Soyez particulièrement attentifs aux enfants et animaux de compagnie.
  • Dans un secteur forestier très impacté, équipez-vous de manches longues, d’un pantalon et de chaussures montantes.
  • Évitez les forêts infestées par forte chaleur et par grand vent

Comment «AGIIR» ?

Vous pouvez informer le gestionnaire de la forêt afin qu’il puisse prendre les mesures qui s’imposent pour lutter contre l’invasion. Pour contribuer à la recherche, il existe également une application simple d’utilisation : « Alerter et Gérer les Insectes Invasifs et/ou Ravageurs » (AGIIR) vous permet d’effectuer une reconnaissance et le signalement des insectes invasifs. Votre contribution à cette application de science participative et de biovigilance permet à la recherche de surveiller à grande échelle la propagation de ces insectes potentiellement à risques.

Pour plus d’informations : AGIIR, une « appli » de science participative

Tactique anti-tique

Les tiques, quant à elles, sont des acariens parasites des animaux, pouvant aussi mordre l’homme. Elles s’accrochent à la peau pour se nourrir de sang. Répandues partout en France, elles vivent dans les zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies, les jardins et les parcs forestiers ou urbains. Une morsure de tique n’est pas douloureuse, rassurez-vous ! Mais c’est précisément parce qu’elle est discrète qu’il est bon d’être vigilant. En effet, certaines tiques peuvent porter une bactérie responsable de la maladie de Lyme (Borréliose de Lyme). Une tique pouvant rester accrochée de 2 à 7 jours sans que l’on s’en aperçoive, la détecter et la retirer rapidement réduit le risque d’infection.

Les bons réflexes :

  • En pleine nature et en forêt, restez sur les chemins, évitez les broussailles, les fougères et les hautes herbes.
  • Portez de préférence des vêtements longs qui couvrent les bras et les jambes, un chapeau, et rentrez le bas du pantalon dans les chaussettes.
  • Appliquez sur vous un répulsif contre les tiques selon le mode d’emploi et munissez-vous d’un tire-tique (disponible en pharmacie).
  • De retour à la maison, inspectez votre corps (en particulier les aisselles, les plis du coude, derrière les genoux, le cuir chevelu, derrière les oreilles, et les régions génitales). N’hésitez pas à demander de l’aide à un proche pour examiner certaines parties du corps moins accessibles (dos, cheveux). Utilisez un miroir si vous êtes seul(e).
  • En cas de morsure, retirez la tique avec le tire-tique. Toute autre méthode est à proscrire (huile, alcool, éther…). Prenez note de la date et du lieu de la morsure et demandez conseil à votre médecin.
  • Surveillez la zone. Si une plaque rouge et ronde qui s’étend en cercle ou d’autres symptômes (symptômes grippaux, paralysie, etc.) apparaissent dans le mois qui suit la morsure, consultez sans tarder un médecin. Un traitement antibiotique pourra alors être prescrit.

Aidez la recherche, faites un signalement !

Après avoir décroché la tique, ne la jetez pas ! Vous pouvez faire avancer la recherche scientifique en signalant la morsure sur l’application «Signalement TIQUE» (sur l’Homme et sur l’animal).

Plus d’information: Signalement tique

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Plan vert de la Région Île-de-France : transformer la ville pour la renaturer

Plan vert de la Région Île-de-France : transformer la ville pour la renaturer

Les forêts, les espaces naturels et les espaces verts urbains constituent près du tiers (31%) de la surface du territoire régional mais leur répartition est très inégale. La Région a donc décidé, avec le Plan Vert adopté en 2017, d’inverser cette tendance. Objectif ? Créer 500 hectares de nouveaux espaces verts, et accompagner en particulier 935 communes carencées vers une amélioration du cadre de vie de leurs habitants, en faisant entrer davantage la nature dans les espaces urbanisés et en permettant à tous les Franciliens d’avoir accès à un espace vert et boisé à moins de 15 min à pied, Depuis, les projets des communes franciliennes sont nombreux à avoir vu le jour. Focus sur le parc Jacques Chirac de la commune de Joinville-le-Pont qui, en cœur de ville, a saisi l’opportunité de transformer un bâtiment désaffecté et une coulée verte très appréciée.

Après de longs mois de travaux, le parc Jacques Chirac a été inauguré en 2022, en lieu et place de l’ancien gymnase Pierre François, situé allée Henri Dunant à Joinville-le-Pont

2903 m2 d’espace vert ouvert au public : un projet local soutenu par le Plan vert

Même en plein mois de février, par un temps froid, le parc Jacques Chirac semble un incontournable pour les riverains. En effet, s’il est un parc propice à un moment de calme “au vert” en plein tissu urbain densifié, il a aussi été conçu pour être traversant : une voie de circulation évidente qui permet, même si l’on ne s’y arrête pas, de traverser une partie de la ville à pied sans avoir à emprunter des rues et des trottoirs.

Une courte promenade qui a tout pour plaire, puisque l’on y trouve du calme, des arbres et plantes aromatiques, des bassins et cascades d’eau, des canards et des poissons, des bancs et des jeux pour enfants. La faune et la flore réunies sur  ce petit morceau de nature en ville font consensus toutes générations confondues : : des seniors visiblement soucieux du bien-être d’un couple de canards, aux enfants émerveillés, en passant par les actifs toujours pressés qui, bien que de passage, trouvent là une respiration dans leur journée.

Un site totalement imperméabilisé à l’état initial
92 arbres, 1 859 arbustes, 220 plantes grimpantes, 10 000 vivaces et graminées, 156 plantes pour milieux humides et 8 700 bulbes ont été plantés sur le site d’un ancien gymnase amené à être désaffecté. Une parfaite occasion, à partir d’une contrainte existante, de conduire un projet urbain d’utilité publique et d’intérêt général. À l’état initial donc, le gymnase Pierre François, un imposant bâtiment, se dressait sur une parcelle plantée sur seulement 1,2% de sa surface. Le projet a permis aujourd’hui de rendre les sols de nouveaux perméables et végétalisés sur plus de 67% de la surface et d’ouvrir 2 903 m2 d’espaces verts au public. Tout en améliorant le cadre de vie global des habitants et usagers de cette commune, cet aménagement répond à l’un des principaux objectifs du Plan vert : préparer la région Île-de-France aux conséquences du changement climatique.

Tirer parti de l’existant

En zone urbaine dense, reconfigurer la ville est un challenge tant les infrastructures existantes contraignent les aménagements futurs. Et pourtant, dans un cas comme celui-ci, l’ingénierie de projet a permis le contournement de nombreuses contraintes.

Depuis 2008, la commune de Joinville-le-Pont œuvre à l’augmentation de l’accessibilité des espaces verts intra communaux.

Des locaux en sous-sol conservés
La dalle du gymnase conservée (930m²) a été  traitée comme une toiture végétalisée. Elle permet de conserver l’usage de locaux techniques qui préexistaient en sous-sol. Les surfaces plantées sur la dalle (500m²) reposent sur une épaisseur de substrat de 30 cm.

Une gestion des eaux de pluies au profit d’un cadre bucolique
Le terrain étant en forte pente, le projet a su saisir cette opportunité pour mettre en scène les eaux pluviales récupérées. La surface de dalle conservée forme un espace de rétention des eaux de pluie. Cette surface de captage et les volumes de stockage développés (drainage, plantation) permettent de gérer la quasi-totalité des eaux pluviales à la parcelle. Mises en circulation en circuit fermé, les eaux de pluie alimentent une mare et un chemin d’eau profitables à la faune comme aux promeneurs.

Circulations douces et accès aux personnes à mobilité réduite

Le dénivelé a été un moyen de mettre en scène l’accessibilité (rampe et escalier dans le prolongement du parvis de la mairie) et de favoriser les circulations douces. Le site est idéal pour permettre de relier, y compris avec un accès PMR, le quartier des Canadiens, particulièrement enclavé, jusqu’au cœur de ville.

Des conditions favorables à la biodiversité en ville
Deux zones réservées (accès limité par des clôtures et portillons) constituent des niches écologiques sur une surface totale de 468m². Elles accueillent des ruches, des nichoirs et font l’objet d’un plan de gestion différenciée : une adaptation des pratiques d’entretien des espaces verts visant à réduire l’impact environnemental de cet entretien tout en favorisant la biodiversité et en répondant aux besoins des usagers. Le jardin est largement planté d’espèces locales non allergènes adaptées à chaque situation (plantes aquatiques, plantation sur dalle…).

Le Plan vert d’Île-de-France : découvrir le dispositif

Le Plan Vert contribue à protéger l’environnement et à améliorer la qualité de vie des Franciliens tout en préparant la région à relever les défis environnementaux du XXIe siècle. Les initiatives mises en place visent à encourager les acteurs publics et privés et à sensibiliser les citoyens pour engager une transition écologique réussie dans une région densément peuplée.

L’Agence Île-de- France Nature s’occupait jusqu’à présent de l’instruction des demandes de subvention au titre du Plan vert. Désormais, elle gère l’ensemble du dispositif. Ses équipes se mobilisent, pour accompagner les collectivités et les soutenir financièrement à travers 2 types de projets : 

  • La création et l’ouverture au public de nouveaux espaces verts et de nature
  • L’amélioration de la qualité d’espaces existants permettant de les rendre plus favorables à la biodiversité, accroître leur résilience face aux changements climatiques et aux risques naturels et les rendre plus accessibles aux Franciliens.

Adopté en 2017, le Plan vert de la Région Île-de-France c’est aujourd’hui près de 180 projets réalisés pour un total de 781 hectares d’espaces verts et de nature concernés dont :

  • 580 hectares de nouveaux espaces verts et de nature créés et ouverts au public
  • 201 hectares d’espaces  verts existants requalifiés ou améliorés, rendus plus favorables à la biodiversité, plus résilients face au changement climatique et aux risques naturel, plus accessibles aux Franciliens.

Découvrir le dispositif

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« Retour de la nature en ville » : l’Appel à manifestation d’intérêt

« Retour de la nature en ville » : l’Appel à manifestation d’intérêt

Île-de-France Nature est une agence aux moyens renforcés pour agir au service de la préservation du patrimoine naturel et du cadre de vie des Franciliens. Elle travaille main dans la main avec l’Institut Paris Région et les services de la Région pour aller au contact des maires. L’objectif ? Les sensibiliser au potentiel de leur territoire en matière de renaturation et les aider à concrétiser leurs projets, avec un défi de taille : désimperméabiliser 5 000 ha et requalifier 2 000 ha de friches urbaines d’ici 2030. Pour identifier au plus vite les projets des communes et intercommunalités, Île-de-France Nature lance un Appel à manifestation d’intérêt, répondant ainsi à une forte attente des acteurs locaux dans ce domaine.

Renaturer les villes

En replaçant la nature au cœur des politiques de la ville, l’objectif de la Région Île-de-France est de rétablir des cycles naturels perturbés par des décennies d’artificialisation et d’accroître les surfaces urbaines ayant une fonction écologique. La renaturation du territoire est aussi un enjeu de santé et d’égalité, particulièrement dans les zones carencées en espaces verts, où les Franciliens n’ont pas accès – ou de manière insuffisante – à des espaces verts et boisés de proximité. Enfin, avec la création d’îlots de fraîcheur, la renaturation est aussi une première réponse face au dérèglement climatique.

La stratégie de renaturation de la Région répond donc à trois enjeux majeurs :

  • La reconquête de la biodiversité,
  • L’amélioration de la santé et du cadre de vie,
  • L’adaptation au changement climatique.

Appel à manifestation d’intérêt

Afin d’identifier dès maintenant les projets prêts à émerger, Île-de-France Nature lance un Appel à manifestation d’intérêt permettant aux communes et intercommunalités de bénéficier d’un financement de leurs études pré‑opérationnelles et d’un accompagnement dans la réalisation de leurs projets, qui pourra s’appuyer sur les dispositifs d’aides de la Région (Plan vert régional, aide à la création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées, Plan friches…).

Une liste de 145 communes prioritaires a d’ores et déjà été établie, couplant des critères de reconquête de la biodiversité, d’adaptation au changement climatique et d’amélioration du cadre de vie avec une volonté manifeste d’agir pour la renaturation.

Mais pour aller plus loin et accélérer le reverdissement de notre Région, Île-de-France Nature souhaite s’emparer d’autres zones à enjeux. L’Appel à manifestation d’intérêt s’adresse donc à toutes les communes et intercommunalités d’Île-de-France désireuses de mener un projet de renaturation sur leur territoire, et a fortiori aux quelque 935 communes carencées en espaces verts.

Vous êtes intéressés ? Faites nous parvenir rapidement votre candidature ! Les dossiers sont à adresser via le formulaire ci-dessous avant le 15 mars 2023.

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Aménagements Biodiversité Forêt Nature

Création d’ÎLE-DE-FRANCE NATURE

Création d’ÎLE-DE-FRANCE NATURE

Née de l’Agence des Espaces Verts forte de plus de 45 ans d’expérience, Île-de-France Nature est une agence aux moyens renforcés créée en novembre 2022 pour agir au service de la préservation du patrimoine naturel régional et du cadre de vie des Franciliens.

Cette nouvelle agence devient l’acteur incontournable des questions de nature à l’échelle de l’Île‑de‑France et pour l’accompagnement des collectivités locales sur l’ingénierie et la réalisation de projets de valorisation d’espaces verts, agricoles naturels et forestiers. Elle travaille, main dans la main avec l’Agence régionale de la biodiversité (ARB), l’Institut Paris Région (IPR) et les services de la Région Île-de-France pour aller au contact des maires, les sensibiliser au potentiel de leur territoire en matière de renaturation et les aider à concevoir et réaliser leurs projets.

Le Bois Saint-Martin© Jean-Louis Aubert 2022

Une agence aux moyens renforcés

Depuis 2016, la Région Île-de-France est pleinement engagée dans la lutte contre le changement climatique. Fin 2022, la Région présentait son « Plan d’adaptation au changement climatique » (PRACC) pour préparer le territoire francilien aux évolutions tendancielles du climat et le protéger des aléas climatiques extrêmes. Un aspect essentiel de cette adaptation passe par une forte stratégie de renaturation du territoire. La création d’ÎledeFrance Nature concrétise cette stratégie et ses objectifs. Île-de-France Nature reprend donc toutes les prérogatives de l’Agence des espaces verts (AEV).

Avec :

  • des missions historiques confortées : ouvrir des espaces de nature au public, préserver la biodiversité, reconquérir des espaces délaissés, créer de grandes continuités, protéger les terres agricoles et aider à l’installation d’agriculteurs ;
  • un champ d’actions élargi : interventions enzones urbaine, rurale, au sein de la ceinture verte et sur toute typologie d’espaces (naturels, urbains, friches…) ;
  • et un tout nouvel objectif : renaturer les villes et développer une offre de nature accessible à tous, dans un souci de santé et d’équité

Pour ce faire, la Commission permanente du 10 novembre 2022 lui a attribué une dotation exceptionnelle de 10 millions d’euros pour accompagner les villes.

Ainsi, elle poursuivra le travail mené historiquement par celle-ci dont la mise en œuvre du Plan vert, un outil au cœur des enjeux de renaturation.

Un outil au service de la renaturation

Les impacts du changement climatique sont déjà visibles sur le territoire francilien : problématiques sur la santé des populations lors de chaleurs extrêmes, perturbation du cycle de l’eau avec des évènements plus fréquents et plus intenses de sécheresse et d’inondations, fragilisation des espaces naturels et de la biodiversité, en particulier des forêts…

Avec la création d’Île-de-France Nature, la Région affiche sa volonté de limiter les effets du changement climatique et affiche des objectifs ambitieux :

  • Protéger et requalifier 1 000 ha de friches urbaines d’ici 2025 et le double à l’horizon 2030
  • Gérer les eaux pluviales à la source et dés-imperméabiliser 5 000 ha d’ici 2030
  • Résorber 35 points noirs prioritaires de la trame verte identifiée à l’échelle régionale
  • Accompagner la plantation et le maintien de 2 millions d’arbres à l’horizon 2030 sur le territoire francilien grâce aux dispositifs régionaux
  • Soutenir les solutions fondées sur la nature pour lutter contre les îlots de chaleur
  • Créer un fonds francilien de 1 million d’euros pour soutenir l’adaptation des forêts au changement climatique et leur repeuplement

Dans le cadre du projet européen «Regreen», l’Agence régionale de la biodiversité a établi une carte des zones à enjeu, c’est-à-dire carencées en espaces verts, stratégiques pour les continuités écologiques ou encore sujettes au phénomène des îlots de chaleur.

Accompagner les collectivités

Île-de-France Nature répond à une forte attente des acteurs et des collectivités au regard d’une meilleure coordination des décideurs publics. Longtemps relégué à une ornementation dans les espaces urbains, le « vivant », qu’il soit végétal ou animal, doit retrouver sa place en milieu urbain, un aspect essentiel de la politique de la ville. C’est là tout le cœur de la stratégie de renaturation de la Région Île‑de‑France qui sera mise en œuvre par Île-de-France Nature.

Grâce à ses moyens renforcés, l’agence a la capacité d’aller au contact des maires pour valoriser les potentiels de leur territoire et les aider à structurer leurs projets. Île-de-France Nature leur propose un accompagnement afin de planifier toutes les étapes nécessaires pour mener à bien leurs projets :

  • Diagnostics et études techniques préalables
  • Étapes réglementaires
  • Concertation et communication
  • Maîtrise d’œuvre de conception
  • Travaux et gestions de l’aménagement, etc.

Île-de-France Nature se veut un guichet unique qui, par ses démarches d’accompagnement innovantes, facilite la concrétisation des projets des collectivités, avec un triple objectif :

  • reconquérir la biodiversité
  • améliorer la qualité de vie de plus de 12 millions de Franciliens
  • limiter les effets du changement climatique avec notamment la création d’îlots de fraîcheur

Succès de l’appel à manifestation d’intérêt

Afin de commencer le travail opérationnel et faire émerger les projets rapidement, Île-de-France Nature a lancé dans la foulée de sa création un appel à manifestation d’intérêt « Retour de la nature en ville » permettant aux communes retenues de bénéficier d’un financement de leurs études pré‑opérationnelles et du soutien régional à la réalisation de leurs projets. Il s’agit donc d’identifier dès maintenant les projets prêts à émerger et commencer directement le travail de conception des aménagements à réaliser.

Lancé fin novembre 2022 et ouvert jusqu’à la mi-mars 2023, l’appel à manifestation d’intérêt a connu un vif succès.
L’Agence dresse un bilan très encourageant des premiers résultats :

  • Plus de 1 300 collectivités franciliennes informées par courrier
  • 126 communes prioritaires démarchées, présentant un enjeu et une volonté en matière de renaturation
  • 207 dossiers déposés
    • dont 45 des 126 communes prioritaires
    • et 95 communes carencées ou très carencées en espaces verts
  • 33 % des collectivités ont exprimé un besoin renforcé en matière d’ingénierie de projet
  • 67 % ont déposé une demande de participation financière régionale pour engager une étude de renaturation (117 dossiers).

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Aménagements Biodiversité Forêt Nature Paysage

Découvrir l’Espace naturel régional du Moulin des Marais

Découvrir l’Espace naturel régional du Moulin des Marais

Dans le cadre d’un ambitieux projet de valorisation patrimoniale et d’accueil du public, Île-de-France Nature a aménagé le Bois Nord de l’espace naturel régional du Moulin des Marais. L’objectif ? Permettre l’accès du public à la pépite verte de Mitry-Mory et renforcer le lien et les connexions de cet espace de nature avec la ville et les quartiers résidentiels à proximité. Inaugurés en septembre 2022, ces aménagements sont la première séquence d’un plus vaste projet visant à établir de nouvelles liaisons avec les espaces naturels environnants et ainsi créer des continuités à l’échelle régionale.

Le canal de l’Ourcq © Jean-Louis Aubert 2022

Bienvenue au Moulin des Marais

L’Espace naturel sensible du Moulin des Marais est l’ultime vestige de l’un des plus vastes marécages d’Île-de-France au XVIIIe siècle. Situé au fond du vallon de la Reneuse d’où coule un petit affluent de la Beuvronne, près de la Marne, il est sillonné par le rû des Cerceaux. Au XIXe siècle, la construction du canal de l’Ourcq, qui traverse le site, en transforme profondément le fonctionnement.

Reconnu pour la richesse de ses milieux, abritant de fait une belle diversité d’espèces animales, le Moulin des Marais présente un potentiel biologique important en symbiose avec la présence de l’eau. Il joue un rôle de refuge pour les espèces des milieux humides et des milieux boisés dans un contexte urbain et agricole.

Le périmètre régional d’intervention foncière du Moulin des Marais

Sur cet espace de 280 hectares, classé Espace naturel régional sensible (ENS), Île-de-France Nature agit depuis 1992 pour restaurer et valoriser les différents milieux humides, améliorer l’accessibilité du site et établir de nouvelles liaisons avec les espaces naturels environnants.

Traversé par la voie ferrée de la ligne TGV, le site a pour singularité d’être séparé en deux entités distinctes.

  • Au Nord, des boisements typiques des milieux humides, en partie acquis.
  • Au Sud, le long de la berge Nord du canal de l’Ourcq, une ancienne tourbière, en partie plantée de peupliers, fait l’objet d’études et d’interventions ponctuelles qui visent à restaurer le milieu naturel d’origine.
Les premières séquences d’aménagement

Le bois Nord, porte du boisement vers Mitry-Mory

Les aménagements au Nord ont permis l’ouverture au public d’un bois de 3,5 hectares et de renforcer ainsi le lien avec la ville en créant une entrée principale ouverte sur Mitry-Mory et en créant des chemins transversaux permettant de connecter l’espace naturel au tissu urbain avoisinant. Un nouveau portail marque le seuil du bois et une allée centrale est créée pour faire revivre l’axe historique qui servait autrefois d’accès. Le promeneur peut ainsi découvrir, à l’ombre des aubépines, le mystérieux «menhir» et profiter de ce site surprenant, avec ses affleurements d’eau et ses anciens alignements d’arbres.

Les aménagements du Bois Nord

Un espace naturel sensible

L’espace naturel du Moulin des Marais est composé d’un ensemble de milieux enclavés dans des secteurs urbanisés ou agricoles. Le caractère humide de ces espaces en font la richesse mais aussi la vulnérabilité. La pollution des nappes et des rivières est sa principale fragilité. Le site exige aussi de rester vigilant sur son évolution naturelle vers un nombre réduit de végétations diversifiées, les dégradations d’origine anthropique (telles les plantations de peupliers), les effets de l’urbanisation et des infrastructures de transport. Face à ces perturbations, Île-de-France Nature œuvre à une stratégie de gestion active tenant compte de tous les enjeux écologiques du site.

Enfin, le réchauffement climatique agit aussi directement sur l’évolution des milieux et des peuplements forestiers. Les arbres, plus vulnérables, subissent les maladies. D’une année sur l’autre, la chalarose du frêne entraîne des interventions d’abattage et de mise en sécurité et par conséquent une modification du peuplement. Pour répondre à ce dépérissement et pour assurer un bon renouvellement des espaces forestiers, Île-de-France Nature œuvre, par des mesures compensatoires, à l’enrichissement des parcelles touchées.

L’Arc Boisé Marne Nord

Île-de-France Nature travaille à la création de grandes liaisons au niveau régional pour mettre différents espaces naturels en relation. Elle souhaite développer la mise en réseau du site du Moulin des Marais avec le canal de l’Ourcq, la Forêt régionale de Claye-Souilly et la Promenade de la Dhuis afin de faciliter les déplacements doux entre ces sites. Cette ambition implique d’utiliser au mieux le réseau existant, de tenir compte des infrastructures qui fragmentent ces espaces, de permettre le franchissement de celles-ci et et d’envisager à long terme de nouveaux ouvrages. À l’échelle régionale, ces perspectives ouvrent de nouvelles possibilités pour développer des chemins de grandes randonnées dits de gare à gare.

L’Arc boisé Marne Nord

Pour approfondir le sujet : feuilletez la plaquette «Grand projet»

 

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Événement Nature Paysage

Voyage en images dans les paysages d’Île-de-France

Voyage en images dans les paysages d’Île-de-France

Envie de découvrir des paysages d’Île-de-France qui évoquent ceux du bout du monde ? Île-de-France Nature fait circuler sur tout le territoire une exposition voyageuse de 35 grandes photographies des paysages naturels qui nous entourent. Après bien des escales comme au Parc floral de Vincennes, dans la Forêt régionale de Bondy ou devant la Maison de l’environnement de Morsang-sur-Orge, l’exposition itinérante pose ses valises à Limeil-Brévannes dans le Val-de-Marne jusqu’au 30 mars.

Intitulée Voyages dans les espaces naturels d’Île-de-France, elle a pour objectif de révéler la diversité et la beauté du paysage francilien, mais aussi de démontrer comment nos paysages les plus proches peuvent ressembler parfois aux plus lointains aux quatre coins du monde. 

On peut le dire, ces clichés n’ont rien à envier à ceux du bout du monde ! 

À travers ses réserves naturelles régionales ou encore ses espaces agricoles et forestiers, les photographies vous invitent à voyager et à laisser parler votre imagination. Et si toutefois, cette exposition vous inspire des échappées du week-end dans les plus beaux espaces naturels préservés de la Région, Île-de-France Nature vous guide : https://www.iledefrance-nature.fr/tous-nos-espaces-naturels-regionaux/

Bon voyage !

Infos pratiques

  • L’exposition s’offre à vous sur les grilles de l’Hôpital Émile-Roux
  • le long de l’avenue de Verdun à Limeil-Brévannes
  • du 1er février au 30 mars 2022.
  • Accès libre, 7j/7, 24h/24
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Biodiversité Nature

Des Œdicnèmes criards équipés de balises GPS

Des Œdicnèmes criards équipés de balises GPS

La France accueille 21% des effectifs européens d’œdicnème criard. L’espèce étant en déclin, un projet national collaboratif, auquel participe Île-de-France Nature, vise à initier une campagne de suivi à grande échelle. Pour ce faire, certains oiseaux embarquent sur leur dos de petites balises GPS. Les précieuses données obtenues sont encore à l’étude mais les premières observations sont déjà surprenantes.

Pourquoi suivre l’œdicnème criard ?

L’œdicnème criard est un oiseau migrateur nichant partout en Europe et jusqu’en Asie centrale. C’est un oiseau nocturne, très discret en journée, et donc peu observé et mal connu. Il occupe néanmoins nos espaces agricoles, et comme tous les oiseaux des plaines cultivées, sa population décline fortement. Si la baisse des ressources alimentaires et la réduction de ses habitats peuvent expliquer en partie ce phénomène, nous devons reconnaître ne pas tout savoir. D’un réel intérêt scientifique, le suivi à long-terme de l’espèce profitera autant à préserver l’espèce qu’à valoriser le patrimoine environnemental sur lequel opèrent au quotidien tous les acteurs des espaces naturels.

L’intérêt du GPS

Les oiseaux sont équipés d’un GPS de type « sac à dos » pesant moins de 3% de leur  poids. Cet outil permet de nombreuses mesures telles que les déplacements de l’oiseau, sa vitesse, l’orientation de son corps, son accélération, etc.

Plus concrètement, les mesures GPS permettent d’étudier précisément :

  • Les migrations (dates, trajets, performances, distances parcourues, vitesse).
  • L’occupation des espaces (territoires de reproduction, de repos en journée, d’alimentation, de rassemblements et d’hivernage)
  • La reproduction
  • La détection d’activité et la mortalité
  • Le comportement de l’animal et son rythme au quotidien

De l’Île-de-France au Maroc

A35 est une femelle. Elle est le premier oiseau équipé en 2020 d’un GPS sur le dos. Sa migration est donc mesurée avec précision. Le 7 octobre 2020, elle quitte l’Île-de-France pour un long voyage vers le sud. Elle ne vole que de nuit et trouve à franchir les Pyrénées à 2 500 m d’altitude. Sa vitesse de pointe est mesurée à 124 km/h. En 5 jours et après 2 000 kilomètres parcourus, elle trouve au Maroc son lieu de résidence hivernal qu’elle occupe quatre mois et demi durant. Au printemps suivant, elle remonte selon une trajectoire sensiblement différente mais retrouve très exactement son lieu de nidification initial. Des données extrêmement précises, qui permettent de mieux comprendre  le maillage entre les  différents territoires de l’oiseau,  connectés entre eux (territoires prénuptial, de reproduction , postnuptial, d’hivernage, de regroupement, de nidification, de repos diurne et d’alimentation nocturne).

Une étude au long court pour l’avenir de l’espèce

Un couple d’Œdicnème pourrait-il se maintenir si un seul maillon de son espace vital venait à manquer ? Dans l’intérêt de l’espèce, et pour que l’aménagement du territoire et les pratiques agricoles puissent affiner leur rôle à l’égard de la biodiversité, le Programme se poursuit. Aujourd’hui, treize oiseaux sont bagués et dix sont équipés d’un GPS (en priorité les couples). Cinq émetteurs supplémentaires seront posés en 2022 pour prolonger l’étude et approfondir la connaissance de cette espèce menacée. A35, quant à elle, se prélasse encore  au Maroc. Elle devrait remonter vers l’Île-de-France d’ici deux à trois semaines. A suivre sur les réseaux sociaux !

Pour en savoir plus :
Le programme National de suivi de l’Oedicnème criard Burhinus oedicnemus : https://www.oedicneme-criard.ovh/

Étude initiée par Gérard BAUDOIN et Sophie COSTE-DURIEUX
Avec le centre d’études biologiques de Chizé, l’ Association pour la sauvegarde de l’environnement d’ Épône, Natura 2000, Île-de-France Nature, Le Muséum d’histoire naturelle.