Un ancien réseau de cascades bientôt restauré sur les Buttes du Parisis pour le plus grand bonheur des promeneurs… et des amphibiens !
Culminant à 170 mètres, les Buttes du Parisis offrent un panorama extraordinaire sur Paris et toute l’Île-de-France. Leur caractère boisé et les divers aménagements mis en place par Île-de-France Nature constituent, pour les quelque 200 000 habitants, résidant à proximité un véritable poumon vert aux portes de Paris !
Dans la poursuite de ses missions d’aménagement et d’accueil du public, Île-de-France Nature a lancé tout récemment le réaménagement du lieu-dit des « Cascades », situé sur la commune de Montigny-Lès-Cormeilles (95). L’objectif ? Mettre en valeur les qualités paysagères et historiques d’un site, qui constitue par ailleurs un refuge important pour les amphibiens, tous protégés en France.
Un ancien réseau de cascades de style Napoléon III
Pour la petite histoire, la succession de plus d’une dizaine de bassins, aux formes et aux dimensions variées, correspond à un ancien réseau de cascades artificielles de style Napoléon III. Appartenant à l’ancien domaine des frères Pereire, banquiers proches du Baron Haussmann, le site a été racheté après la seconde Guerre mondiale par la famille Meaume, avant d’être intégré à la propriété régionale des Buttes du Parisis dans les années 1990.
Une restauration lancée pour le plus grand bonheur des promeneurs… et des amphibiens !
Nettoyage, mise en étanchéité, remise en eau des bassins, rénovation du réseau hydraulique… Parce que protéger la faune et particulièrement les amphibiens ayant trouvé refuge sur le site est une priorité d’Île-de-France Nature, le calendrier de travaux a été calé sur leur cycle biologique.
La Grenouille agile, le Crapaud commun, le Triton palmé, la Grenouille verte ou encore le Crapaud calamite, espèce emblématique des Buttes du Parisis, continueront ainsi de trouver dans ces bassins, un lieu propice pour la ponte de leurs œufs au printemps, avant de retourner dans les boisements.
Le site internet d’Île-de-France Nature fait peau neuve !
Île-de-France Nature est heureuse de vous présenter – en plus de ses meilleurs vœux pour l’année 2021 – son nouveau site internet ! Un outil qui reflète, auprès de l’ensemble de ses publics et partenaires, son savoir-faire, son expertise et son engagement depuis plus de 40 ans dans la protection et l’aménagement des espaces naturels d’Île-de-France pour un meilleur équilibre entre la ville et la nature. Ergonomie renouvelée, navigation plus intuitive, identité graphique laissant une large place à l’image… Tout a été pensé pour vous donner envie de mieux connaître les espaces naturels régionaux et Île-de-France Nature !
Une architecture repensée pour une navigation simplifiée
Les nombreux publics auxquels s’adresse Île-de-France Nature (institutionnels, entreprises, associations, grand public…) induisent la création d’une grande diversité de contenus. Grâce à une architecture repensée et une navigation simplifiée, chaque information est désormais accessible en quelques clics seulement.
Et pour tenir compte des affinités de chacun, Île-de-France Nature propose plusieurs modalités d’accès à une même information :
une entrée thématique avec 5 rubriques compilant l’ensemble des informations clés d’Île-de-France Nature ;
une entrée par cibles (élus et collectivités, particuliers, associations et professionnels) permettant d’accéder rapidement aux requêtes les plus fréquentes selon le profil du visiteur ;
et une entrée géographique, à travers une carte interactive.
Des informations pratiques pour découvrir les espaces naturels régionaux qui nous entourent
Île-de-France Nature gère près de 15 000 hectares d’espaces naturels régionaux, répartis sur 55 territoires. La volonté de faire connaître ces espaces de nature a conduit Île-de-France Nature à proposer, pour chacun d’eux, des contenus pratiques : accessibilité, plan du site, équipements et activités sur place, faune et flore présentes, actualités etc. Des rubriques répertoriant les balades avec les plans associés et les animations nature gratuites (Natur’Box) viennent par ailleurs compléter cette offre de découverte.
De nouvelles fonctionnalités
Envie de vous mettre au vert ? La forêt de vos envies s’affiche à l’écran en quelques clics ! Une carte interactive améliorée, avec de nombreux filtres à activer, permet de sélectionner son espace naturel de prédilection et de préparer concrètement sa sortie : lieu, activités (pique-nique, aire de jeux…), etc.
Avant de partir arpenter nos espaces naturels régionaux ou simplement pour vous évader depuis votre canapé, bonne navigation sur www.iledefrance-nature.fr !
Coup de projecteur sur nos partenaires
La protection et l’aménagement des espaces naturels régionaux sont possibles grâce à un travail mené main dans la main avec les acteurs locaux. Sur chacune des pages dédiées aux espaces naturels qu’elle gère, Île-de-France Nature a souhaité valoriser ces partenaires sans qui les projets ne pourraient voir le jour, en affichant leurs logos et en offrant une passerelle vers leurs sites internet.
Un juste retour de leur investissement dans une démarche partenariale !
NB : Les contenus seront progressivement enrichis tout au long du premier semestre et l’affichage sur les terminaux mobiles optimisé.
Contexte sanitaire oblige, le passage à la nouvelle année a pour tous un goût particulier… Île-de-France Nature vous propose de revoir vos habitudes et vous livre ici quelques bonnes résolutions à partager… sans modération !
Espace naturel régional du Maubué – Crédit : Île-de-France Nature / A. Lucas
1. Je prends un bol d’air en pleine nature toutes les semaines
Les 39 forêts régionales regorgent de trésors souvent méconnus qui ne demandent qu’à être découverts !
L’application gratuite Balade Branchée (téléchargeable via Google Play ou AppStore) propose aux amateurs de petites sorties ou aux randonneurs confirmés une soixantaine de balades guidées et commentées. 350 km de parcours pour découvrir dans le patrimoine naturel et culturel de la région !
Le saviez-vous ? Près de 25 % de la surface de l’Île-de-France est composée de forêts ! Autant d’écrins de verdure à portée de main qui n’attendent que vous !
2. Cette année, je mange local et de saison
Les confinements vous ont sûrement fait découvrir des producteurs et éleveurs proches de chez vous. Alors profitez-en pour continuer à consommer local !
En préférant les circuits courts franciliens, vous limitez les intermédiaires et les impacts du transport sur l’environnement !
3. Meubles, jouets et bois de chauffage : je m’assure que le bois provient de forêts gérées durablement.
La vérification de la provenance du bois est essentielle pour lutter contre la déforestation mais aussi pour préserver la biodiversité, les sols et l’eau. Alors assurez-vous que le label PEFCTM ou FSC® figure sur l’étiquette du produit que vous souhaitez acheter ! Vous vous assurez ainsi que le produit convoité résulte des meilleures pratiques forestières grâce à une traçabilité tout au long du processus de fabrication du produit.
Le saviez-vous ? Si le label est une garantie pour le consommateur, c’est également une véritable reconnaissance du savoir-faire du gestionnaire de la forêt ! Il l’engage à respecter plusieurs règles permettant d’exploiter la forêt, d’assurer sa régénération et son entretien, tout en préservant les espèces animales et végétales. Dès 2009, Île-de-France Nature a été précurseur en matière de certifications forestières : respectivement 100 % (soit plus de 10 000 hectares) et 66 % de ses forêts (soit plus de 6 500 hectares), sont aujourd’hui certifiés PEFCTM et FSC®.
L’Île-de-France est dotée d’un patrimoine remarquable ce qui fait d’elle l’une des destinations françaises les plus agréables à découvrir à vélo.
Une idée pour une première sortie ? Enfourchez la petite reine pour vous balader sur la Tégéval, la voie verte qui relie les hommes et la ville naturellement !
Un nouveau bois pour les Franciliens ! Situé aux portes de Paris sur les communes de Noisy-le-Grand (93), Villiers-sur-Marne (94) et Le Plessis-Trévise (94), le Bois Saint-Martin) vient d’être acquis par Île-de-France Nature pour le compte de la Région Île-de-France.Un poumon vert d’envergure accessible en transports en commun (RER E) en moins de 20 minutes du centre de Paris !
Bois Saint-Martin – Crédit : Île-de-France Nature / A. Lucas
Une avancée déterminante pour l’amélioration du cadre de vie des Franciliens
Cette acquisition est le fruit d’un travail mené depuis plusieurs décennies par Île-de-France Nature pour le compte de la Région. Car l’enjeu était de taille : cet élément majeur de la ceinture verte régionale de l’Est parisien constituait, dans la métropole parisienne, le plus grand bois privé fermé au public.
L’ouverture de ce dernier espace de verdure préservé entre le bois de Vincennes et la Ville Nouvelle de Marne-la-Vallée va permettre de réduire significativement la carence en espaces verts en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne.
Une ouverture au public progressive
L’ouverture au public sera progressive, avec l’enjeu de concilier accueil du public et préservation de la biodiversité. Avant de pouvoir y accéder en visite libre au printemps 2021, Île-de-France Nature propose des visites découvertes gratuites dès le samedi 19 décembre pour faire découvrir en avant-première ce nouveau poumon vert regorgeant d’une biodiversité exceptionnelle.
Grâce au concours d’associations locales dédiées à la protection de la nature, Île-de-France Nature propose près d’une centaine de visites totalement gratuites.
Le but ? Faire découvrir aux Franciliens ce nouveau bois à la faune et à la flore exceptionnelles et leur faire comprendre la nécessité de le protéger.
Pour une échappée belle, inscriptionobligatoiresur
Depuis quelques jours, des moutons solognots ont élu domicile sur l’espace naturel régional du plateau d’Andilly, ancienne carrière d’argile culminant à plus de 200 mètres. Une dizaine de mâles pâturent désormais sur près de 3 hectares pour le plus grand plaisir des promeneurs… mais pas uniquement !
En concertation avec la commune, Île-de-France Nature a clôturé des parcelles pour créer un pâturage tournant sur le plateau d’Andilly.
C’est un exemple concret de la valorisation, au quotidien, du potentiel écologique, paysager et touristique des espaces naturels régionaux gérés par Île-de-France Nature et de son action de soutien de l’agriculture francilienne.
L’éco-pâturage : une dimension à la fois écologique et sociale
Cette pratique, respectueuse de l’environnement, permet de maintenir des espaces ouverts (non boisés), tout en évitant, grâce à la rotation du troupeau, une tonte ou un fauchage mécanique.
Cette gestion, à la fois naturelle et dirigée, devrait également conduire à une diversification de la végétation : prairie herbacée, prairie avec ligneux, fourrés, lisières arbustives… un véritable bonus pour la biodiversité des milieux !
L’éco-pâturage est une solution clé de gestion écologique des sites naturels. Il préserve la faune et la flore du site, en limitant la pollution sonore et chimique, mais aussi le tassement des sols généré par les machines. Les animaux permettent également de faciliter l’entretien des zones difficilement accessibles par des engins mécaniques.
L’éco-pâturage mis en place sur le plateau d’Andilly constitue enfin une opportunité de valoriser la profession d’éleveur et de réintégrer des espèces anciennes, rares en Île-de-France et robustes, telles que la race solognote. De quoi attiser la curiosité des promeneurs et accroître la sensibilisation aux espèces animales et à la biodiversité de façon plus générale !
Concours « Arbre de l’année 2020 » : le Cèdre bleu de l’Atlas désigné pour représenter l’Île-de-France
Jusqu’au 5 janvier 2021, soutenez le lauréat francilien dans la catégorie « Prix du public » en votant sur www.arbredelannee.com
Le jury francilien s’est réuni à la rentrée à l’invitation d’Anne Cabrit, Présidente d’Île-de-France Nature, pour élire l’arbre qui portera les couleurs de l’Île-de-France au concours national « Arbre de l’année ».
Composé notamment d’Île-de-France Nature, de Terre Sauvage, de l’ONF et de l’association A.R.B.R.E.S., il a pris en compte, en plus des caractéristiques naturalistes et esthétiques, l’histoire même des arbres, leur importance culturelle, affective ou encore symbolique pour le groupe ou la personne qui les a présentés.
Parmi les 89 candidatures reçues – un record ! – c’est le Cèdre bleu de l’Atlas, situé à Montesson dans les Yvelines, qui a obtenu le plus de suffrages et qui concourra aux côtés des 13 autres arbres sélectionnés dans les régions de métropole et d’Outre-Mer.
Le Cèdre bleu de l’Atlas de Montesson : un allié essentiel dans la prise en charge des patients du Centre Hospitalier Théophile Roussel
Ayant pris racine dans les prémices de la seconde guerre mondiale au pied de l’École de Préservation Théophile Roussel, ce Cèdre bleu de l’Atlas renferme en son antre les secrets et les espoirs confiés par des générations d’enfants pendant près de 50 ans…
L’école a, depuis, laissé la place au Centre Hospitalier Théophile Roussel pour qui la nature a une place très particulière. Toujours très présente, elle est en effet au centre de diverses thérapies non médicamenteuses, essentielles dans la prise en charge des patients : l’hortithérapie notamment, avec la création de « jardins de soins », entretenus conjointement par les patients et les soignants, ou encore la zoothérapie avec des chiens, des perroquets, mais aussi l’équithérapie, offrant aux patients une pratique hebdomadaire et un contact fort avec le cheval.
Ces moments de soins en lien avec la faune et la flore environnantes permettent aux patients de sortir de l’isolement et participent au développement de leur motricité, de leur estime de soi et constituent des moments privilégiés pour l’expression de leurs émotions.
Le Cèdre bleu de l’Atlas ne pouvait rêver mieux ! Situé au cœur d’un parc arboré de 30 hectares, ce géant de 12 mètres de haut et de 3,5 mètres de circonférence a fière allure. Il offre, par l’ampleur de sa ramure, un abri à presque toute épreuve !
Le Mûrier blanc de Nemours : le prix « Coup de coeur » de cette édition
Le choix fut toutefois si ardu pour le jury francilien qu’un second arbre s’est vu décerner un prix « Coup de cœur » : le Mûrier blanc de Nemours, en Seine-et-Marne, planté en 1770 dans le but de développer l’industrie du ver à soie au nord de la Loire. Son grand âge – 250 ans ! -, son aspect tortueux, conséquence de la tempête de 1999 qui l’a profondément transformé et sa situation centrale en font pour les Nemouriens un « arbre remarquable », auquel le jury n’est pas resté insensible.
En janvier 2021, 3 des 19 lauréats régionaux en lice pour le concours national recevront le « Prix du public », le « Prix du jury » et le « Prix Coup de cœur ».
Île-de-France Nature, qui imagine, aménage et protège les espaces naturels de la Région pour le bien-être de plus de 12 millions de Franciliens, est l’opérateur régional du concours « Arbre de l’année ». Depuis 2013, cette opération permet à Île-de-France Nature de sensibiliser et de faire découvrir au public la richesse du patrimoine naturel qui les entoure.
N’attendez plus, soutenez le Cèdre Bleu de l’Atlas, lauréat francilien en votant sur www.arbredelannee.com !
Faites le plein d’idées pour des vacances 100 % nature en Île-de-France
Et si vous partiez en vacances… en Île-de-France ? Vérité méconnue, les espaces naturels, agricoles et forestiers composent les trois quarts de sa surface ! Ils regorgent de trésors cachés et offrent de nombreuses possibilités d’excursions, de promenades et de balades. De quoi s’évader en pleine nature, à deux pas de la capitale ! Des rives du Danube jusqu’à la Guyane, en passant par les États-Unis, Île-de-France Nature vous propose, à l’aube des vacances de la Toussaint, un tour du monde en 10 escales. Embarquement immédiat !
Etang de la Forêt régionale de Bondy – Crédit Photo : Île-de-France Nature / Hellio Van Ingen
Nul besoin de traverser l’Atlantique pour admirer les séquoias géants du parc du Yosemite dans le Nevada ! À 34 km de Paris, la Forêt régionale de Ferrières (3 157 hectares) abrite l’Allée des Lions : une allée majestueuse de séquoias géants, regroupant sur près d’1 km de long, près de 100 individus centenaires. Vous pourrez ainsi flâner au beau milieu de ces géants de 35 mètres de haut et de près d’un mètre de circonférence. Magique !
Une vue à couper le souffle ! Aux portes de Paris, la Butte des Châtaigniers offre du haut de ses 128 mètres non seulement un panorama extraordinaire sur Paris, ses monuments et toute l’Île-de-France, mais aussi une histoire. Au Moyen-Âge, les forêts ont laissé place aux moulins, pâtures, vignes et vergers avant de se transformer en carrières de gypse, abandonnées dans les années 1990. La Butte des Châtaigniers, dont les aménagements réalisés par Île-de-France Nature ont été finalisés en septembre 2019, est un véritable balcon végétal, accessible via un sentier en pente douce ou, pour les plus courageux, par un escalier de 365 marches.
De petits pontons en bois qui parcourent les rives des étangs… Des pêcheurs qui aiment à se retrouver dès l’aube ou sous un ciel orageux pour taquiner le poisson… La Forêt régionale de Bondy affiche de faux airs de Canada ! Ne manquent à l’appel que les saumons et les orignaux. Mais coté faune, la forêt n’est pas en reste pour autant et n’a pas à rougir de son cousin outre-Atlantique. Elle recèle une diversité ornithologique peu commune en Île-de-France : des Martins pêcheurs, des Pics mars, des grands Pics noirs, des Hérons… Ils évoluent dans un cadre enchanteur, mêlant chênes rouvres et pédonculés, érables, frênes, charmes, bouleaux ou encore trembles et robiniers. Un vrai régal pour les yeux si vous revenez à l’automne lorsque les frondaisons s’embrasent…
Parce que les forêts franciliennes sont aussi naturellement des lieux de patrimoine, la Forêt régionale de Rougeau – Bréviande accueille depuis 2013 Le Gardien, une œuvre de l’artiste Gloria Friedmann, au carrefour de la nature et de l’art contemporain. Ce géant de 10 mètres de haut, qui n’est pas sans rappeler les célèbres moaïs de l’Île de Pâques, perdus en plein Pacifique, nous invite à la contemplation. Par le jeu des proportions, le spectateur lève les yeux et découvre tour à tour, sur cette tête d’homme totémique et irréelle, cinq cerfs à taille réelle, puis le feuillage de chênes majestueux hauts de 25 mètres. Une puissante allégorie du lien entre l’Homme et la Nature !
Les grandes étendues d’eau bordées de vastes roselières (l’une des plus grandes d’Île-de-France !), où s’ébattent de multiples espèces d’oiseaux, de libellules et de batraciens rappellent le delta du Danube. Un sentier de découverte composé de platelages en bois invite le promeneur à pénétrer au cœur de cette ancienne sablière devenue un haut-lieu d’observation ornithologique. Les 160 hectares, composés de milieux humides, de prairies et d’espaces boisés au sein desquels une flore exubérante a pris racine, offrent une palette de paysages et de lumières à couper le souffle. Plusieurs observatoires nichés dans la réserve proposent au visiteur une halte pour observer la faune ou tout simplement contempler ces paysages hors du temps.
6. La Suisse à La Roche-Guyon (Yvelines & Val d’Oise)
De nombreux coteaux de 200 mètres de haut jalonnent les méandres de la Seine sur plusieurs kilomètres. Cette couleur blanche, propre au calcaire, et les fleurs qui habillent le pied des falaises rappellent les paysages naturels de la Suisse. Le célèbre château médiéval surplombant la Seine et la Forêt régionale de la Roche-Guyon en contrebas complètent la carte postale. 7. L’Ecosse sur la plaine de l’Ormeteau (Seine-et-Marne)
Ces vaches Highland pour le moins originales en Île-de-France sont originaires de la région éponyme, en Écosse ! Lors d’une promenade le long de la Seine, vous pourrez approcher la dizaine de vaches qui pâturent à l’année sur le site de l’Ormeteau, une ancienne carrière de sables et de graviers abandonnée et sur laquelle la nature a repris ses droits. Ces bêtes curieuses à poils longs sont élégamment habillées d’une robe rousse, grise, blanche ou noire et munies d’une paire de longues cornes dressées en l’air. Rustiques, elles pâturent à l’année les landes et les marécages de la plaine.
Fermez les yeux et écoutez le vent chatouiller les herbes des prairies… Nous y sommes. Les steppes de Mongolie. De vastes prairies sur lesquelles ces arbres pionniers, les bouleaux, ont pris racine là où les conditions de vie sont défavorables aux autres essences. Non loin, le promeneur pourra contempler une centaine de moutons Solognots, rappelant la vie traditionnelle mongole basée sur l’élevage. De race rustique, ils permettent à Île-de-France Nature de réaliser une gestion écologique adaptée au site et de conserver les prairies, grâce à un partenariat passé avec une éleveuse locale.
9. La Martinique en Forêt régionale des Vallières (Seine-et-Marne)
Une impression de forêt primaire à seulement 15 km de Clichy-sous-Bois… Les immenses clématites d’une trentaine de mètres de haut s’accrochent aux frênes et aux érables de cette forêt. Ces figures végétales peuvent être confondues avec les lianes qui abondent dans les forêts tropicales. Un chemin en bordure de cette végétation luxuriante est accessible aux promeneurs et aux cyclistes. À noter qu’autour du site, de belles prairies invitent au pique-nique, avec vue imprenable sur les bords de la Marne !
10. La Guyane en Forêt régionale de Verneuil (Yvelines)
L’ «Allée rouge», comme on la surnomme, est une route forestière d’un kilomètre de long séparant les communes des Mureaux et de Verneuil. Sa couleur étonnante rappelle la latérite des pistes lointaines d’Outre-mer, qui se forme par altération des roches sous les climats tropicaux. Mais il s’agit ici de restes de tuiles, vestiges de l’exploitation passée de carrières d’argiles en lisière de la Forêt régionale de Verneuil. Le long de cette allée, chênes, châtaigniers et pins douglas viennent déployer leurs frondaisons et offrent aux curieux une balade ombragée.
Bien que l’Île-de-France soit la région la plus urbanisée du pays, elle n’en demeure pas moins une terre de nature. La forêt recouvre ainsi 24 % du territoire (287 000 hectares) et accueille 100 millions de visiteurs chaque année. Elle joue un rôle essentiel pour la qualité de vie des 12,2 millions de Franciliens, si bien que ses enjeux doivent être mieux connus du grand public, notamment les spécificités des forêts périurbaines. Reconnecter les citadins à la nature et tisser des liens avec les professionnels de la filière, c’est tout le sens du 1er Festival des Forêts en Île-de-France, dont Île-de-France Nature est très heureuse d’avoir été partenaire !
Quand la forêt sort du bois
Organisé par FIBois Île-de-France (ex Francîlbois), le Festival des Forêts en Île-de-France a permis de mettre en lumière les forêts et de révéler aux yeux des visiteurs les multiples rôles qu’elles remplissent. Car si leur fonction récréative est spontanément citée, elles ont bien d’autres cordes à leur arc ! Elles assurent des fonctions environnementales avec le stockage de carbone, l’amélioration de la qualité de l’eau, la lutte contre l’érosion des sols, la régulation de la température, ou encore l’accueil de biodiversité. Elles permettent aussi la production de matériaux pour la construction ou l’ameublement et alimentent le secteur des énergies renouvelables. Des fonctions économiques qui ont vocation à alimenter une filière locale non délocalisable, en remplacement d’autres matériaux et énergies plus polluantes. Les forêts franciliennes jouent un rôle clef dans la lutte contre le changement climatique. Mis en péril par une fréquence accrue d’événements extrêmes (sécheresses, attaques de parasites…), leur renouvellement constitue un enjeu majeur. Il est donc extrêmement important de s’intéresser au renouvellement des essences et d’adapter les espaces naturels aux changements actuels et à venir. Gestionnaire de près de 40 forêts régionales (soit 10 000 hectares), Île-de-France Nature est bien consciente de l’impérieuse nécessité de préserver ces écosystèmes et d’assurer leur viabilité à long terme. Elle s’est tout naturellement associée au Festival des Forêts pour contribuer, à sa manière, à la valorisation de la filière forêt-bois qui compte de nombreux savoir-faire.
Débat, visites et animations : l’Île-de-France se met au vert
Construit autour de la controverse « Couper des arbres détruit-il la forêt ? », le Tribunal pour les Générations Futures a marqué le coup d’envoi du festival. Un format original pour interroger le monde à venir et créer le débat autour de thématiques qui secouent la société. S’en sont suivies, sous un soleil inespéré, une cinquantaine de visites et d’animations gratuites, partout dans la région. Concert de flûte et voix, balade contée, démonstration d’ébénisterie, randonnée forestière et sylvicole, découverte des métiers de la filière forêt-bois… se sont ainsi succédé toute la journée du samedi 3 octobre et ont fait vibrer les frondaisons d’Île-de-France. Au total, près de 5 000 visiteurs ont participé à cet événement. Un franc succès qui appelle sans doute une seconde édition !
La Vallée de la Seine : un territoire concentrant des enjeux sociaux, économiques et environnementaux
Recouvrant une partie des régions Normandie (Manche, Calvados, Eure et Seine-Maritime) et Île-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val d’Oise et Yvelines), la Vallée de la Seine est un territoire aussi vaste que la Belgique et aussi peuplé qu’Istanbul ou Moscou (près de 11 millions d’habitants).
Insufflés par la vallée et l’estuaire du fleuve, de nombreux liens se sont naturellement construits entre ces deux régions, se traduisant aujourd’hui par une complémentarité écologique (écosystèmes interdépendants, riches mais fragiles, la Seine étant une continuité écologique d’échelle nationale), économique (sites de production normands et centres de décision franciliens) et touristique (création de parcours articulés à la Vallée de la Seine et au littoral normand, mobilités routières et ferroviaires).
Pour construire l’avenir de ce territoire aux multiples facettes et accompagner les transitions à l’œuvre tant sur le plan démographique que climatique ou sociétal, les projets d’aménagement sont déterminants.
En partenariat avec l’agence d’urbanisme de la région du Havre (AURH), l’ENSP a souhaité révéler les multiples acteurs mobilisés depuis le lancement du CPIER et valoriser la place du paysage dans les projets d’aménagement, à toutes les échelles, en leur dédiant un ouvrage.
Au-delà de rassembler les différentes connaissances sur la Vallée de la Seine, l’objectif de cette publication est de donner la parole aux acteurs investis et d’inspirer de nouveaux projets, à travers 40 exemples concrets mettant en avant les bonnes pratiques. L’ouvrage vise ainsi à encourager les décideurs à se projeter dans des aventures vertueuses pour leur territoire, fondées sur une collaboration entre habitants et experts afin de mettre en lumière, aménager ou protéger la Vallée de la Seine et faire évoluer son image.
Des actions exemplaires menées par Île-de-France Nature
Parmi les 40 sites mis en exergue dans cet ouvrage figurent la Réserve naturelle régionale de la Boucle de Moisson et la plaine agricole de Montesson, acquises et gérées par Île-de-France Nature pour le compte de la Région. Au travers de deux articles, Île-de-France Nature partage ainsi son expertise et ses pratiques : protection de la biodiversité, conciliation entre l’accueil du public et la préservation de la biodiversité, production agricole de proximité, dynamisation de l’agriculture périurbaine francilienne…
Coup de projecteur supplémentaire sur la Réserve naturelle régionale de la Boucle de Moisson puisqu’à l’occasion de la Rentrée du réseau Paysage 2020 le vendredi 2 octobre à Rouen, l’ENSP a choisi de mettre à l’honneur ce site lors d’une table ronde de présentation de l’ouvrage sur les paysages séquaniens.
Située dans les Yvelines, à l’intérieur de la dernière boucle de la Seine en Île-de-France, cette ancienne carrière, alimentant autrefois le bassin de Paris en matériaux, s’étend sur plus de 300 hectares sur les communes de Moisson et Mousseaux-sur-Seine. Le paysage, marqué par l’extraction de sables jusqu’à la fin des années 1980, est aujourd’hui préservé de toute urbanisation et représente un patrimoine naturel d’une diversité rare en Île-de-France.
Les terres humides et marécageuses, aux sols remaniés suite à leur passé industriel, abritent une faune exceptionnelle : près de 110 espèces d’oiseaux, dont 16 espèces remarquables à l’échelle francilienne (Alouette lulu, Tarier des prés, Œdicnème criard…) et plus de 200 espèces de papillons (Demi-deuil, Mélitée du Mélampre…) ont été recensées. Côté végétation, landes à callunes, pelouses sablonneuses, de thym et de sedum, exceptionnelles en Île-de-France, abritent un cortège d’espèces floristiques rare à l’échelle du bassin parisien.
Île-de-France Nature a pu expliquer en quoi la création de la Réserve naturelle régionale avait profondément transformé le paysage de ce territoire, détaillant les dynamiques de conservation du site pour préserver les écosystèmes en place (observation, restauration, entretien), les actions exemplaires menées et déclinables ailleurs, sans oublier les clés de réussite du projet : les enjeux futurs d’intégration de la réserve au tissu socio-économique et d’appropriation du site par le public.
Un temps précieux de partage d’expériences, au service de la coopération territoriale à l’échelle de la Vallée de la Seine !