Île-de-France Nature répond à l’appel à l’aide des maraîchers du Plessis-Bouchard
Territoire concerné: Boissy
Propriétaire et aménageur de la Plaine du Plessis-Bouchard (95), Île-de-France Nature (Île-de-France Nature) a pris ses responsabilités pour venir en soutien aux agriculteurs, dont les cultures sont détruites par les pigeons et les lapins. L’objectif ? Maintenir une activité agricole périurbaine sur cette zone de maraîchage très fréquentée du public et parvenir à concilier les différents usages de la plaine, tant récréatifs qu’économiques.
Le problème n’est pas nouveau, mais il s’est amplifié en 2016 occasionnant des nuisances sans précédent : sur la plaine maraîchère du Plessis-Bouchard, dans le Val-d’Oise, les agriculteurs locataires des terres régionales sont confrontés à une invasion de lapins et pigeons, responsables de la destruction d’une grande partie de leurs récoltes.
Jean-Michel CATTIAUX, maraîcher, affirme avoir perdu jusqu’à « 80% sur les poireaux et 40% sur les navets », soit au total plus de 12 000€ de manque à gagner sur son chiffre d’affaires annuel. Et ses voisins maraîchers de faire le même constat, estimant que les dégâts occasionnés par les pigeons et les lapins leur valent un tiers de perte sur leur production.
Face à cette menace pour leur activité, les agriculteurs concernés ont, dans un premier temps, installé clôtures, épouvantails et canons à gaz « effaroucheurs ». Si les bruits sourds, distillés à intervalles réguliers, se sont montrés plutôt efficaces pour protéger les pousses des becs voraces des volatiles, ils ont suscité l’agacement de plusieurs riverains sans pour autant parvenir à éradiquer le fléau.
Île-de-France Nature, propriétaire et aménageur du site, s’est alors saisie du problème, dans une volonté de pérennisation de l’activité maraîchère dans cette zone périurbaine. « Nous avons entendu l’appel à l’aide des agriculteurs et demandé une dérogation à la préfecture pour pouvoir intervenir en urgence sur les pigeons, avec des actions de tirdurant toute la période estivale » détaille Rémy MONTABORD, technicien en aménagement à Île-de-France Nature.
Grâce à des actions de communication menées auprès des riverains (flyers, articles dans les bulletins municipaux, panneaux pédagogiques…), ces opérations de destruction de nuisibles, assurées par des gardes assermentés, ont été bien perçues par le public. Et ont porté leurs fruits ! Les volatiles ont bien été effarouchés et les populations de nuisibles rencontrées sur le site sont désormais beaucoup plus faibles. La pression va être maintenue durant toute la période de chasse habituelle. L’agence des espaces verts travaille en parallèle à un plan expérimental qui permettrait de réduire durablement les populations de pigeons et de lapins et ainsi éviter que la problématique ne se repose l’année prochaine.