Notre-Dame de Paris :
le patrimoine naturel au chevet du patrimoine culturel
Deux ans après le terrible incendie qui embrasait Notre-Dame de Paris, la Région Île-de-France et Île-de-France Nature, gestionnaire de plus de 10 000 hectares de forêts régionales, ont souhaité répondre favorablement à l’appel à mobilisation et participer à l’effort collectif pour la reconstruction de l’édifice : 60 chênes de grande qualité ont ainsi été donnés à l’établissement public chargé de sa conservation et de sa restauration. De 70 à 110 centimètres de diamètre et pouvant atteindre jusqu’à 35 mètres de hauteur du pied à la cime, ces sujets exceptionnels – dont certains sont bicentenaires ! – participeront à la restauration de la charpente et de la flèche.
Cette contribution équivaut à 25 % du bois fourni par les collectivités de France et vient compléter l’enveloppe de 10 millions d’euros octroyée par la Région Île-de-France juste après la catastrophe pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris. La mobilisation de ces chênes issus des forêts régionales franciliennes et plus particulièrement de la Forêt régionale de Ferrières, en Seine-et-Marne, permet ainsi d’alimenter en circuit court ce chantier de reconstruction de grande ampleur. Un geste fort, en total accord avec la Stratégie régionale pour la Forêt et le Bois adoptée par le Conseil régional[1].
Le plan d’aménagement de la Forêt régionale de Ferrières intégrait, dès le départ, la mise à terre de chênes, pour permettre une gestion durable et une régénération naturelle des boisements. Ceux-ci vont simplement connaître un avenir peu commun. Avant d’être pris en main par les compagnons charpentiers, ils ont nécessité la coordination de corps de métier et d’artisans à la pointe de leur savoir-faire (marteleurs, éhoupeurs, élagueurs, abatteurs, débardeurs…). Cette opération, menée tambour battant avant la montée de sève, a mis en lumière la qualité des forêts franciliennes gérées par Île-de-France Nature, qui s’attache depuis plus de 40 ans à mettre en œuvre une gestion exemplaire et apporter son expertise dans l’articulation des fonctions sociales, écologiques et économiques des forêts péri-urbaines.
« Grâce à la mobilisation des agents d’Île-de-France Nature et de nos partenaires, le patrimoine naturel vient au chevet du patrimoine culturel. Je suis aujourd’hui fière et honorée que les plus beaux chênes de nos forêts régionales connaissent une destinée exceptionnelle en rejoignant le chantier de restauration de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, qui fait partie des joyaux de notre patrimoine » s’est félicitée Anne Cabrit, Présidente d’Île-de-France Nature.
[1] https://www.iledefrance.fr/strategie-regionale-pour-la-foret-et-le-bois-2018-2021